Tikal, visite inoubliable de notre première cité précolombienne maya

Anaïs devant la grande place de Tikal, les ruines maya au Guatemala.

On peut dire que j’ai réalisé l’un des mes rêves ! Découvrir des ruines mayas au cœur de la jungle, parmi les singes et les toucans, avec des temples tous plus impressionnants les uns que les autres au milieu d’une végétation encore bien protégée… Un moment tellement magique ! Alors venez, on vous emmène visiter avec nous dans ces quelques lignes le majestueux parc maya de Tikal, au nord du Guatemala !

Nous sommes arrivés en bus à Flores deux jours plus tôt. La petite ville est le point de départ le plus pratique pour visiter les sites mayas environnants, dont Tikal, le plus réputé. Le parc est ouvert de 6h du matin à 18h le soir et il existe différentes manières de l’aborder. On vous explique tout ça !

 

Tikal avec un guide

 

On peut choisir de prendre un guide, ce que nous avons fait, via l’une des nombreuses agences de voyages de Flores. Il y en a partout, nous en avons choisi une vraiment par hasard, de toute façon, elles proposent toutes la même chose, reste à trouver le meilleur prix ! La visite guidée dure 4h environ et le transport en navette jusqu’à Tikal est compris dans le tarif.

Attention, il faut savoir que l’option « guide + transport » proposée par les agences de voyages n’inclue par l’entrée du parc en lui-même, qui est de Q150 (150 Quetzals, la monnaie guatémaltèque) en conditions normales.

 

  • Sunrise Tour

    Départ de Flores à 3h00 du matin pour une arrivée dans le parc avant le lever du soleil, vers 4h30. En plus du tour, l’entrée du parc est plus chère, Q250, car on y va en dehors des horaires normales d’ouverture. Il faut impérativement acheter ce ticket d’entrée la veille dans une banque, car les guichets sur place seront fermés. C’est la voie officielle et il faut une pièce d’identité pour payer à la banque. Ce tour est impossible à faire sans un guide.

  • Early Bird Tour

    Départ de Flores à 4h30 du matin pour une arrivée dans le parc à l’ouverture. En plus du tour, l’entrée est de Q150, on peut l’acheter avant dans une banque ou sur place. Attention, je ne sais pas s’il est nécessaire d’avoir sa pièce d’identité à l’entrée du parc pour acheter son ticket…

  • Day Tour

    Départ de Flores à 8h du matin pour une arrivée dans le parc vers 9h30. En plus du tour, l’entrée sera de Q150, à acheter avant sur Flores ou sur place.

  • Sunset Tour

    Départ de Flores vers 12h00 pour une arrivée dans le parc vers 13h30. On y reste alors jusqu’au coucher du soleil. En plus du tour, l’entrée du parc est plus chère, Q250, car on y va en dehors des horaires normales d’ouverture. On peut l’acheter avant sur Flores ou directement sur place.

 

A chaque fois, on peut repartir à l’heure qu’on veut, il y a plusieurs horaires de navette retour dans la journée, jusqu’au milieu d’après-midi maximum (sauf pour le Sunset Tour).

 

Tikal par soi-même

 

Sinon, on peut ne pas prendre de guide et s’y rendre par ses propres moyens, avec un bus public ou une navette à l’entrée de Flores, près du pont. On s’y fait d’ailleurs héler sans cesse par les conducteurs qui crient « Tikal ? Tikal ? » ! On ne pourra donc pas profiter du Sunrise ou du Sunset Tour, mais on pourra acheter son ticket d’accès directement à l’entrée du parc.

Note : Personnellement, j’ai trouvé qu’un guide était vraiment très utile étant donné la taille du parc. Je vous le conseille surtout pour en apprendre plus sur la civilisation maya et sur la cité de Tikal en elle-même, surtout si c’est la première fois que vous visitez des ruines précolombiennes !;)

 

Notre tour organisé à Tikal

Nous avons choisi le Sunrise Tour pour profiter au maximum des ruines. On l’a réservé avec l’agence Balam Adventours, calle 15 de Septiembre.

Le transport + le guide nous a coûté Q80 par personne (après négociation car on a aussi réservé avec eux notre transport jusqu’à Palenque au Mexique).

Nous avons acheté nos entrées la veille à la banque BanRural dans le centre commercial près du pont (côté Santa Elena) : Q250 par personne

Prévoir un déjeuner pour le midi, car sur place, les restaurants et comedor sont à l’entrée du parc. C’est peu économique et ça fait loin à pied. Il n’y a rien à vendre à l’intérieur (et ce n’est pas plus mal!)

 

Alors ça donne quoi une arrivée dans la jungle de nuit ?

 

C’est un peu fatigués par le réveil matinal (et par notre mauvaise nuit!) que nous montons dans notre navette pour Tikal à 3h00 du matin. Notre petit groupe est composé d’une dizaine de personnes et notre guide sera vraiment super ! Je ne me souviens plus de son nom par contre… Il parlera à la fois espagnol et anglais et sera vraiment enclin à répondre à toutes nos questions, nous encourageant même à en poser.

A notre arrivée, notre guide nous presse le pas pour présenter nos entrées. Il veut arriver tôt au temple le plus haut de Tikal, pour y admirer le lever du soleil ! On traverse donc le parc de nuit, empruntant les sentiers à la lampe torche. C’est une ambiance très étrange, on sent la présence de la jungle autour et de ses animaux, on se sent un peu comme des intrus et des aventuriers à la fois ! On aperçoit de temps en temps furtivement quelques pierres et la forme d’une pyramide ou de colonnes mais ce sera pour plus tard… Tiens, c’est quoi ce bruit ? Des cris rauques et forts commencent à retentir à travers les arbres. Pas de panique, pas de jaguars par ici ! Même si nous sommes dans leur territoire officiel sur l’Amérique centrale, c’est très rare qu’ils s’approchent autant des lieux fréquentés. Non, ces cris, ce sont les fameux singes hurleurs qui les poussent ! Un vrai bonheur d’assister à leur réveil sonore dans la forêt tropicale.

Nous voilà au pied du Temple IV, celui du Serpent à Deux Têtes, c’est parti pour le lever du soleil sur la canopée. Enfin bon…malheureusement, on se rend vite compte qu’on ne le verra pas trop le soleil… On ne voit pas à plus de 10 m devant nous à cause de la brume. Apparemment, c’est très courant en ce moment, avec la saison des pluies !

La canopée avant le lever du soleil sur les ruines de Tikal.
Des backpackers nous avaient prévenus, il faut l’avouer, à Flores mais on voulait tenter le coup quand même…

Ce n’est pas vraiment une déception car nous sommes tout de même très contents d’assister au réveil de la jungle tropicale, avec les cris des singes et le vol des oiseaux. On distingue d’ailleurs un toucan sur un branche au loin, c’est une petite victoire !

Un toucan dans la jungle au Guatemala, au coeur des ruines de Tikal.
Il faut le voir le toucan mais il était bien là 😉

 

Visite du parc avec notre guide

 

Retour au pied du Temple IV, on commence la vraie visite du parc avec notre guide. 4h environ à déambuler parmi les temples, plus ou moins bien conservés, plus ou moins cachés, et à en apprendre tellement sur cette civilisation mythique des mayas !

Par exemple, saviez-vous que ce qui est visible à Tikal, ce qui a été mis à jour au fil du temps, ne constitue en fait que 20 % de la véritable cité toute entière ? Eh oui, le reste est encore caché dans la végétation et s’étend sur des km² aux alentours. C’est la même situation pour quasiment toutes les ruines mayas, que ce soit au Guatemala ou au Mexique. Notamment parce que tout n’a pas encore été découvert ! Cependant, grâce aux nouvelles technologies actuelles, comme l’utilisation du LiDAR (télédétection par laser), les scientifiques et archéologues peuvent déterminer aujourd’hui numériquement la taille des cités et la disposition des temples.

Car afin de protéger les ruines, beaucoup mieux préservées du soleil et de la détérioration, elles restent dissimulées par la jungle. Depuis quelques années à Tikal, le parc est devenu un patrimoine historique et naturel protégé. Il est interdit de couper les arbres et les plantes poussant sur les ruines (hormis pour l’entretien des sentiers). Ça donne un environnant surprenant et mystique. Avec en plus des escaliers de bois disponibles pour ne pas endommager les pierres, on comprend mieux pourquoi certaines structures sont encore en si bon état de nos jours…

Le Temple III à Tikal, au Guatemala.
Le Temple III bien caché, aussi appelé Temple de la Grande Prière. Si si ce monticule est un temple ! La végétation y a été enlevée la dernière fois en 1890…
Ruines mayas cachées dans la jungle à Tikal, au Guatemala.
Autres ruines cachées…

En arrivant près du Monde Perdu, un groupement de pyramides au nord du site, quelle surprise ! Nous faisons la connaissance avec les maîtres du lieu, des singes-araignées. Curieux et peu farouches, ils sautent de branches en branches, descendant parfois même au sol pour ramasser un fruit ou des graines. Rien à voir avec leurs cousins, les singes hurleurs. Ceux que nous avions entendu au lever du soleil ! On les entend, ça oui, mais on ne les voit que rarement…

Un singe araignée sur une branche dans les ruines de Tikal.


Mais pourquoi des Mayas se sont-ils installés ici précisément ?

Car comme notre guide nous l’explique, ici au cœur de la jungle, point de rivière, ni lac, ni cénote. Euh comment survivre sans apport en eau ? Les Mayas canalisaient l’eau de pluie, heureusement abondante pendant une bonne partie de l’année. Sur place, ils ont trouvé aussi de nombreuses pierres (en calcaire) pour bâtir la ville, directement ou sous forme de ciment.

Pyramide maya à Tikal, au nord du Guatemala.
Toutes les constructions sont impressionnantes !

Tout en continuant notre promenade, notre guide nous instruit aussi sur le mode de vie des anciens mayas. Tikal a été peuplée du VIème siècle avant J.-C. jusqu’au Xème siècle (appelée la Période Maya Classique). Selon les castes, tu bénéficiais évidemment d’un statut plus ou moins privilégié !;) En gros, il y avait les dirigeants, les soldats et…le reste du peuple, qui cultivait, construisait et payait des taxes aux privilégiés. Parmi les plus pauvres, tu pouvais travailler dès 7 ans, être adulte à 13 et père à 16 ! Sachant que les Mayas vivaient à cette époque jusqu’à 20 ou 40 ans, la vie n’était pas rose pour tous.

Nous arrivons enfin sur le lieu le plus mythique du parc. Un moment plein d’émotion, que je n’oublierais jamais ! Notre guide nous fait monter au sommet du Temple II, le temple des Masques. Comme l’escalier de bois se trouve à l’arrière de la pyramide, nous ne savons pas ce qu’il y a derrière…

Eh bien, la vue la plus impressionnante de Tikal ! Face à nous s’étend la place principale, dominée à l’opposé par le Temple I, le Temple du Grand Jaguar, le plus important et le plus beau de tous. Je pourrais rester là des heures à le contempler…

Le Temple du Grand Jaguar à Tikal dans la brume du petit matin.
Ambiance magique dans la pénombre et la brume du petit matin sur Grand Plaza.
La place principale, Grand Plaza, de Tikal.
On y reviendra peu après pour le voir sous les rayons du soleil !

La place est grandiose, entourée de toutes ses structures de pierres. Et comme sur d’autres ruines mayas comme au Mexique, quand on se place à une distance précise des escaliers des temples, on créé un écho surprenant en frappant dans ses mains ! Raison politique et religieuse, pour se faire bien entendre du peuple;)

Grand Plaza à Tikal sous le soleil, au Guatemala.La place principale de la cité maya de Tikal au Guatemala.

Il n’y a pas que les pierres ou les animaux dans cette région du Petén, la forêt tropicale est tout aussi superbe à observer. Notamment l’arbre sacré des anciens Mayas (et désormais, l’arbre national du Guatemala) : le ceiba. Considéré à l’époque par les Mayas comme l’arbre de vie et l’axe du monde (rien que ça…), ils croyaient qu’il faisait un pont entre le monde céleste des Dieux (dans ses branches), le monde humain dans le tronc et le monde des morts grâce aux racines.

 

On veut tout voir et profiter à fond !

 

Pas question de repartir sans en avoir vu le maximum. Bon ok, il faut l’admettre, au bout de plusieurs sites mayas, on en peut plus des pierres ! Mais Tikal reste notre première cité et on met un point d’honneur à tout visiter.

Depuis le Temple II à Tikal, on observe au loin les autres pyramides.
Dès qu’on voit des pierres dépassées de la canopée, on n’a qu’une envie, filer découvrir le temple !

Pyramide maya dépassant de la canopée à Tikal au Guatemala.

Nous n’avons pas hésité à revenir sur nos pas pour monter de nouveau en haut du Temple IV, là où nous avions le « lever » de soleil. La vue a bien changé, c’est superbe et toujours aussi émouvant !

Vue sur la canopée au-dessus des ruines mayas de Tikal, au Guatemala.
La vue ne vous dit rien ? On la voit dans Star Wars, c’est la planète Yavin 4 😉

Ce qui rend le parc si agréable, c’est qu’il est immense et qu’on a l’impression de partir en exploration. Des ruines semblent perdues au milieu de nulle part, aux extrémités de sentiers serpentant dans la végétation luxuriante, très bien entretenus d’ailleurs. Ça fait plaisir de voir des allées si propres, sans détritus ni vendeurs de souvenirs partout !

L’avantage aussi de ces zones écartées, c’est que peu de promeneurs ont le courage de marcher jusque là. Même en milieu de journée, on peut se retrouver tout seul et se sentir comme des aventuriers.

Sentier au coeur de la jungle tropicale de Tikal.

Temple V à Tikal au Guatemala.
Les photos n’en sont d’ailleurs que plus belles, à se retrouver seuls !

Central Acropolis à Tikal, avec personne autour, au Guatemala.
Seule au milieu de Central Acropolis, les anciennes habitations de l’élite !

Retour à Flores, on en pense quoi de tout ça ?

Nous n’avons plus de jambes, ça fait environ 9h que nous déambulons dans le parc. Avec fierté, on sait qu’on aura quasiment tout vu ! C’est un peu épuisés mais ravis que nous attrapons notre navette retour en milieu d’après-midi. Ce n’est même pas la dernière de la journée, mais là, c’était trop;)

 

Au final, quel est le meilleur tour pour visiter Tikal ?

Difficile à dire, ça dépend de votre motivation à vous lever tôt ou pas et de votre budget ! On ne regrette pas d’avoir pris le Sunrise Tour. Mais c’est sûr qu’en cette période de l’année, ça n’est pas indispensable comme il y a de gros risques de ne pas voir le lever du soleil en soi. Pareil pour le Sunset Tour, qui coûte lui-aussi plus cher. Ça reste néanmoins une formidable expérience de se retrouver au milieu de la jungle et des ruines au petit matin ou dans la pénombre du soir. Et on se retrouve quasiment seuls dans le parc !

La meilleure option me semble être l’Early Bird Tour, car on arrive suffisamment tôt, à l’ouverture, pour un tarif plus raisonnable. A cette heure, il n’y a pas encore beaucoup de touristes, on peut encore avoir la chance d’entendre et d’apercevoir de près des singes. Tout en profitant de la jolie luminosité matinale (ou de l’ambiance brumeuse et mystérieuse, tout dépend de la météo).

Enfin, je trouve que le Day Tour n’a aucun intérêt, on arrive tard finalement dans la matinée et il commencera à faire chaud très vite ! On se retrouvera en plus avec la majorité des touristes…

 

Damien sur les escaliers d'une pyramide à Tikal.
Il faut être en forme pour les monter toutes les pyramides ! Les marches sont énormes 🙂

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