Est-ce qu’on se sent en sécurité au … Cap-Vert ?

Mouillage dans la baie de Mindelo devant la marina.

Ndlr : Cet article regroupe les ressentis et les rumeurs que nous avons entendus une fois sur place. Il n’est pas destiné à faire peur mais permet de prendre connaissance de l’ambiance des lieux et donc à agir ensuite avec précaution et sérénité. Évidemment, tout est surtout une question de bon sens, comme n’importe où dans le monde, même en France dans certains quartiers. Certains endroits souvent connus sont à éviter tard le soir par exemple. Ou il est de bon ton de ne pas se promener dans certaines villes avec autour du cou bijoux, appareils photo dernier cri et autres objets ostentatoires.

Nous parlons seulement des endroits que nous avons nous-même visités ou des événements que nous avons nous-même vécus.

En arrivant au Cap-Vert, nous avions seulement entendu en amont parler de l’île de Santiago et de la capitale Praia, en termes plutôt négatifs. Et cette information s’est avérée assez fiable au fil de notre séjour ici, la plupart des équipages avait le même avis ou l’avait vécu en réel. Le mouillage devant Praia n’est apparemment pas très safe, et les locaux n’hésitent pas à monter sur les bateaux pour fracturer la porte et voler des choses à l’intérieur. Nous ne nous sentions pas concernés au premier abord car notre programme n’était pas d’aller sur cette île.

Nous, ce sera Sal, Boa Vista, São Nicolau et São Vicente (Mindelo). Ainsi que Santo Antão pour deux jours, en y allant par ferry.

Sal

Quand nous étions à Palmeira, il a fallu déjà s’habituer les premiers jours à l’ambiance cap-verdienne, bien différente de celle des Canaries. Nous n’avons pas eu personnellement de problème particulier dans le petit village. Mais nous avons rencontré deux voisins qui ont eu des soucis : un équipage devant nous au mouillage s’était fait voler son moteur d’annexe après l’avoir laissée au ponton, mais avant notre arrivée. D’autres, derrière nous, s’étaient fait voler leur portefeuille et leur sac, en sortant de bar tard le soir, à Santa Maria au sud de l’île.

Quand nous sommes allés ensuite mouiller devant Santa Maria, nous avons hésité à laisser l’annexe sur la plage, car il y avait beaucoup de monde. Nous avons préféré y aller à la nage et laisser l’annexe à bord, mais il n’est pas dit que nous aurions eu un problème à la mettre sur le sable…

Boa Vista & São Nicolau

Aucun souci particulier pour nous sur ces deux îles durant nos courts séjours. Nous n’avons rien entendu non plus de spécial de la part d’autres touristes.

São Vicente

Nous sommes restés uniquement au mouillage devant Mindelo, pendant environ une vingtaine de jours. En journée en ville, pas de problème particulier, à part quelques gamins qui viennent mendier dès que tu les croises, mais ils ne sont pas très insistants si tu dis non. Nous ne sommes pas sortis très tard le soir mais par contre, nous avons entendu un couple de Français qui se sont fait suivre en sortie de bar, et qui sont montés dans un taxi pour rejoindre leur hôtel. Ils nous ont dit aussi qu’un groupe s’est fait menacer au couteau, toujours tard, en sortie de bar, et que les personnes ont volé les portefeuilles et les sacs à mains.

Jamais très agréable ce genre de situation mais il semble que ce soit surtout la nuit.

Par contre, juste avant notre départ, alors que nous avions pris la confiance au mouillage (annexe laissée à l’eau avec le moteur, bateau non fermé quand on allait sur un bateau voisin, etc.), nous avons assisté à une scène pas très drôle.

Nous revenions d’un apéro sur un bateau juste à côté de nous, vers environ minuit, et là Damien aperçoit une barque de pêcheurs avec deux rameurs à bord, qui se faufile très discrètement entre chaque bateau. On les observe de loin, ils tournent autour des bateaux, lentement, et on les voit à peine dans le noir. Le moment était propice pour eux et c’est sans doute pour ça qu’ils l’ont fait ce soir-là : il n’y avait pas un souffle de vent, rendant leur progression hyper silencieuse et rapide dans les deux sens, vers les bateaux ou vers la plage. On était aussi vendredi soir, bon est-ce que ça changeait quelque chose ?

Ils ont trouvé un bateau où il n’y avait personne à bord (on apprendra le lendemain que les propriétaires étaient au restaurant), sont montés, ont fracturé la porte et ont emporté avec eux quelques équipements. On saura plus tard que c’étaient des cannes à pêches, une tablette, etc. Nous n’avons rien pu faire de spécial depuis notre propre voilier, à part les éclairer à la lampe torche, souffler dans la corne de brume pour réveiller le mouillage (inutile au final) ou encore appeler le port (mais en pleine nuit, personne n’a répondu). Pas sûr qu’ils auraient fait quelque chose eux aussi. A part cet indicent survenu en trois semaines à peine, nous nous sommes quand même sentis en sécurité au mouillage, sur les pontons et aux abords du port.

Pour conclure, nous avons eu un bon ressenti sur le Cap-Vert, rapport à notre propre expérience sur place.

4 commentaires

  1. coucou damien. je suis votre périple et vos comptes rendus sont passionnants et forts bien détaillés. on se prend à participer et vivre une petite part de rêve avec vous. bravo à vous deux et bonne aventure à vous deux.
    laurence (maman de camille).

    1. Merci de toujours nous suivre ! On espère vous raconter plein de choses sur les Antilles très bientôt ! Et convaincre Camille de venir nous voir !

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