Mindelo sur l’île de Sao Vicente, dernière étape avant la transatlantique

Le bord de mer et l'accès à la marina de Mindelo.

Nous sommes arrivés à la voile devant Mindelo en fin d’après-midi, depuis l’île de São Nicolau, après 8h de navigation. On était parti tôt le matin et il y avait pas mal de vent durant notre périple, avec des vagues de travers peu agréables à certains moments. On devait barrer en continu suite à nos soucis de batteries déficientes, ce n’est pas de tout repos mais ça occupe.

Le vent soufflait fort en arrivant dans la baie, au nord-ouest de l’île de São Vicente, l’avant-dernière la plus à l’ouest du Cap-Vert. Nous avons dépassé sur notre route deux petits îlots ainsi que l’île de Santa Luzia, où les mouillages sont possibles, mais nous n’avons pas pris le temps d’y faire un stop, suite à nos problèmes d’énergie. Ces problèmes, nous aimerions bien les régler justement à Mindelo, on préfère y arriver plus tôt dans notre séjour mais être sûr de pouvoir partir sereinement et bien prêts pour la transatlantique.

Nous mouillons devant la marina de Mindelo car non seulement la place au port est chère (25€ par nuit pour notre taille) mais de toute façon, ils ont vidé le port car ils attendent les bateaux de l’ARC, qui passeront ici pendant quelques jours avant de traverser.

La marina de Mindelo sous un beau ciel bleu. Vue sur la marina et sur les bateaux au mouillage devant, à Mindelo, sur Sao Vicente.

La vue sur la marina depuis les hauteurs de Mindelo.

Il y a pas mal de régates sur l’eau d’ailleurs en ce moment qui se recoupent, nous voyons au port au début de notre séjour ici quelques minis de la Mini-Transat, stoppés pour quelques heures pour réparer avant de vite repartir pour la Martinique. Il y a donc une partie de l’ARC qui fait une escale ici et à un moment, c’est un trimaran de la Transat Jacques Vabre qui viendra se mettre à quai, obligé d’abandonner suite à trop de soucis techniques. Enfin, il y a de ci de là des voiliers arborant le pavillon Sail The Odyssey, ce n’est pas une course mais un regroupement de bateaux qui naviguent ensemble. Néanmoins, ça fait du monde dans les parages et de l’animation !

Il y a donc pas mal d’équipages présents qui se succèdent sur les pontons et au Floating Bar, le bar flottant de la marina. C’est un peu le QG ici, on peut y amarrer son annexe directement sur le ponton flottant adossé au bar, pour la somme normalement de 4€ par jour, ce qui est vraiment hors de prix, mais personnellement, on tentait au maximum d’échapper à cette taxe. Les consommations ne sont pas très chères (pas plus qu’ailleurs) et le Wifi est gratuit. Autant dire qu’il y a du monde toute la journée au bar ! On y croise aussi des voyageurs cherchant à embarquer sur des bateaux pour traverser, surtout vers le Brésil. Ça nous permet de faire de belles rencontres, à force d’y aller au moins une fois par jour pour pouvoir se connecter à Internet.

Nous avons aussi pris du temps pour visiter la ville, et puis, nous l’avons bien arpentée pendant nos recherches de matériel pour nos travaux du bord. Même si on retrouve toujours cette ambiance plutôt détendue en ville, propre au Cap-Vert, ainsi que les maisons très colorées, c’est sûr qu’ici, ça nous change de nos précédentes étapes dans l’archipel ! La ville est très grande, on ne peut pas comparer avec celles qu’on a vues précédemment… Restaurants, bars, boutiques en tout genre, comme du bricolage, des vêtements (bon, clairement, celles-là ne me faisaient pas envie, c’est tout un amas de trucs chinois à chaque fois), supermarchés, marchés de fruits, légumes, poissons, etc. on trouve à peu près tout ce qu’on veut. Enfin, si on n’est pas trop exigeant, nous, avec nos travaux à faire sur le bateau, on a bien galéré pour trouver le matériel nécessaire ! Comme sur les autres îles, les courses sont toujours chères, mais bon, on n’a pas le choix, il faut bien se nourrir.

Vue sur le nord de la ville de Mindelo.

Promenade sur les hauteurs de la ville de Mindelo.

Une rue de Mindelo avec ses maisons colorées.Près du marché au poisson dans les rues de Mindelo.

On peut trouver des restaurants où les plats ne coûtent finalement pas beaucoup plus cher que faire les courses, ce qui est plutôt sympa. D’autres sont un peu plus coûteux, plus touristiques. C’est le cas de La Pergola, un restaurant tenu par un Français, où nous avons très bien mangé mais qui était plus cher que d’autres. D’ailleurs, il n’y avait quasiment aucun locaux à table. Mais l’ambiance est très sympathique, la décoration vraiment agréable et des musiciens jouaient de la musique cap-verdienne. On a pu testé ici une « cachupa », le plat typique cap-verdien (on avait déjà goûté la « feijoada », quasiment pareille, sur Boa Vista), un assortiment de poisson, pois rouges, maïs, œuf, qui peut aussi se manger en soupe.

Musique cap-verdienne dans un petit restaurant La Pergola à Mindelo.

Apéritif dans le restaurant La Pergola, à Mindelo.

Restaurant pour fêter nos 7 ans ensemble !

La cachupa du restaurant La Pergola à Mindelo.

La cachupa, servi le plus souvent en soupe mais parfois non, le plat traditionnel cap-verdien.Cachupa servi en soupe, plat traditionnel cap-verdien, mangé à Mindelo.

Au nord de la ville, il y a une magnifique plage de sable blanc, la plage Laginha, où l’eau a de beaux reflets turquoises. Bon, nous devenons frileux au fur et à mesure du voyage côté température de l’eau, en ce moment, elle doit être aux alentours de 25°C sur São Vicente. Et pour nous, c’est un peu frais ^^ On préférait les 27°C sur Boa Vista !

Damien devant la plage de Laginha, au nord de Mindelo.

La belle plage de Laginha à Mindelo.

La vie s’écoule donc paisiblement au mouillage devant la marina de Mindelo. Nous avons pu préparé tranquillement Manwë pour notre longue traversée, réparer les problèmes de batteries et de panneaux solaires, gratter régulièrement la coque (c’est fou comme les algues viennent vite dans ces eaux chaudes!!), faire des courses, poster nos articles grâce au Wifi du bar de la marina, etc.

Nous avons passé deux jours aussi à randonner sur l’île voisine, Santo Antão, où la végétation est beaucoup plus présente et les reliefs impressionnants ! C’est l’escale incontournable quand on reste plusieurs ici, à Sao Vicente. On y va par ferry, car les mouillages ne sont pas nombreux et guère tenables apparemment.

Nous garderons un bon souvenir de cette dernière étape au Cap-Vert, le plus agréable bien sûr étant de rencontrer plein de personnes différentes sur les pontons, et de découvrir plein de projets et de bateaux. La plupart des gens visent la Martinique comme point de chute après la traversée de l’Atlantique, en raison de l’aéroport plus pratique pour récupérer des gens ou renvoyer un équipier. Nous, nous aimerions aller à Tobago, beaucoup plus au sud, afin d’avoir le temps de profiter de Grenade et de Saint Vincent et les Grenadines avant de récupérer les parents de Damien en Martinique fin janvier. Notre programme n’est pas encore trop fixé non plus !

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