Le choix de notre ordinateur de bord a été un moment crucial et Damien s’en est plutôt bien sorti en optant pour un Raspberry Pi 3. Mais au-delà de gérer la navigation et les fichiers météo, il nous fallait aussi un ordinateur pour le divertissement du bord, c’est-à-dire pour regarder des films ou des séries, et aussi pour gérer notre blog.
Eh oui, lire des livres, faire des siestes, bronzer, etc. sont des activités très appréciées sur un bateau, mais avec notre passé de terrien encore bien ancré, et notre passion pour les soirées canapé + film, nous ne pouvions mettre de côté ce passe-temps.
Nous avons donc emmené avec nous trois disques durs externes remplis de Go de films et séries (sans oublier des ebook pour nos liseuses électroniques) et j’ai même insisté pour embarquer quelques jeux vidéos (c’était assez dur de se séparer de notre chère PS4).
D’un autre côté et comme mentionné plus haut, nous avions aussi besoin d’un ordinateur pour aller sur internet et gérer notre blog, qui puisse à la fois supporter la retouche d’images et même si besoin le montage de vidéo. Autant dire que le Raspberry installé au-dessus de notre table à carte n’était pas du tout suffisant pour ça. Surtout, nous voulions deux systèmes indépendants, afin d’avoir le moins de soucis possibles sur l’ordinateur dédié à la navigation (ce qui reste au final le plus important à bord d’un bateau).
Acheter deux ordinateurs pour le loisir à bord ?
Au début, nous pensions donc emmener avec nous deux ordinateurs portables en plus du Raspberry : d’une part, une tablette pour le côté pratique, léger et transportable (par exemple, pour sortir se connecter au Wifi dans un bar) et qui tient bien la batterie et d’autre part, un ordinateur plus gros, pour regarder les films et supporter des logiciels plus gourmands, mais qui lui resterait au bateau.
Mais le problème d’avoir deux ordinateurs (même si l’un des deux est une simple tablette), c’est que c’est très gourmand en énergie. Or, c’est ce qu’on cherche à optimiser et à économiser à bord, sachant qu’on a déjà quasiment au quotidien les téléphones portables à recharger, de temps en temps les liseuses, le frigo lui aussi très gourmand en énergie, et encore tout un tas d’éléments électroniques à faire fonctionner pour la bonne gestion du bateau.
Et puis, deux ordinateurs, ça prend de la place à bord, il faut pouvoir les stocker et les ranger dans un endroit qui ne bouge pas trop et qui ne soit pas humide. Enfin, ça fait aussi plus d’éléments potentiels à se faire voler ! Sans oublier le prix d’investissement de deux unités neuves… Bref, on a longuement hésité pendant nos préparatifs du voyage, quelques mois avant de partir.
Nous avions déjà un ordinateur portable chacun à Nîmes, mais beaucoup trop vieux. Le mien, un Toshiba, n’avait plus de batterie, il fonctionnait uniquement sur secteur, autant dire que c’est carrément impossible sur un bateau ! Quant à celui de Damien, un Acer, son écran ne marchait plus, il était constamment branché sur la télévision. Il en avait un second, un gros ordinateur 17 pouces récupéré de sa famille, mais il l’a démonté pour en récupérer la dalle et nous fabriquer un écran 12V pour aller avec le Raspberry.
Au final, pourquoi s’encombrer à bord de deux unités quand on peut en avoir qu’une ?
Après s’être pas mal renseigné à droite à gauche, sur internet ou dans les magasins plus ou moins spécialisés, nous nous sommes intéressés aux ordinateurs hybrides, tactiles, fonctionnant sous Windows. La star de cette série étant la Surface de chez Microsoft, que je lorgnais déjà depuis un bon moment mais qui à cette période là, nous semblait encore un produit bien luxueux. Nous avons regardé alors dans d’autres marques ce qu’ils proposaient.
Nous recherchions donc un outil qui comblerait au maximum nos critères. Bon, évidemment, quand j’ai demandé à un vendeur à la FNAC : « je voudrais un ordinateur pour monter des vidéos, avec une bonne résolution graphique, mais qui tient très bien la batterie », là, le vendeur m’a regardé avec des yeux ronds. Et quand j’ai eu le malheur de lui dire que ce serait encore mieux s’il pouvait aussi supporter des jeux vidéo, il a fini par sourire et répondre aimablement que ce produit n’existait tout simplement pas. Bon, un peu vexée, j’ai du admettre que carte graphique de haute qualité et batterie de longue durée ne sont pas compatibles…
Mais pas question de partir sur deux appareils différents, comme on l’a expliqué plus haut. L’hybride tablette/ordinateur nous semblait donc la meilleure option, en revoyant nos désirs de batterie à la baisse. Le fait que le système soit Windows et non Android (je précise que nous ne sommes pas des fans d’Apple, nous avions écarté tout de suite ces produits de notre recherche, question de budget aussi) nous permettrait beaucoup plus de liberté avec les logiciels et de travailler comme sur un vrai ordinateur portable.
L’écran tactile me plaisait bien sur les modèles hybrides. Quant au clavier, parfois il se détachait, parfois il pivotait juste pour se retrouver derrière l’écran et donner ainsi une illusion tablette. Cette seconde option ne me paraissait pas le meilleur choix dans notre cas, j’avais peur que les touches soient fragiles et comme on aurait sans doute à poser notre ordi un peu partout (par exemple, pour le connecter à du Wifi au restaurant), ça pourrait l’abîmer.
Enfin, nous voulions que l’ordinateur choisi soit assez puissant pour gérer des logiciels de retouche photo (par exemple) et pas que du traitement de texte. Or, d’après les informations glanées en magasin, les produits qui se veulent équivalents à la Microsoft Surface (tablette avec clavier détachable) ne permettaient pas de faire grand-chose de plus que d’aller sur internet ou d’ouvrir une page Word.
Tout ça pour toujours revenir vers cette Surface, exposée en plus sur son beau piédestal à chaque fois dans les magasins. Oh, on ne lorgnait pas non plus sur la Surface Book ! Trop chère, et pour le coup, on n’avait pas besoin d’autant de puissance. Non, nous (enfin surtout moi), ce qu’on voulait, c’était la Surface Pro 4. Plus le temps passait, plus je me disais que c’était exactement l’appareil qu’il nous fallait. Damien a vraiment fait beaucoup de recherches, à tout comparer sur internet, avec d’autres options possibles, mais aussi pour trouver la Surface au meilleur prix.
Finalement, c’est à la période de Noël 2016 que nous avons trouvé une offre plutôt intéressante sur un package Surface Pro 4 (4 Go de RAM et 128 Go de disque dur) avec le clavier. Et j’ai pu l’avoir en cadeau de Noël par ma famille !!:) La joie au moment de déballer ce paquet ! Mon vieil et fidèle ordinateur remontant à plusieurs années auparavant, c’était un vrai plaisir de recevoir ce petit bijou et d’installer tout ce qu’il fallait dessus. Bon, et puis tant qu’à faire, autant avoir le stylet avec pour l’écran tactile, non ? Il m’a bien été utile par la suite pour dessiner le logo de notre blog !
Alors ça donne quoi par rapport à nos critères ?
Le fait de l’avoir eu à Noël m’a permis de bien la prendre en main et de m’habituer aussi à travailler sur cette taille d’écran, étant donné que nous sommes partis en juillet de l’année suivante, en 2017. 12 pouces de taille d’écran, ce n’est pas beaucoup mais c’est suffisant pour travailler sur internet et pour les films, on s’est très vite habitué. Surtout que la qualité de l’écran est incroyable, nos photos ont un rendu vraiment magnifique dessus !
L’un de ses principaux atouts est qu’elle est légère et transportable. Le clavier se clipse et se déclipse en un clin d’oeil, et les touches sont très agréables pour taper du texte. Je m’en sers d’ailleurs principalement en mode ordinateur et plus rarement en mode tablette. Ce mode est utile pour ses applications directement disponible dans l’écran Windows qui s’affiche au démarrage, mais du coup, à utiliser principalement quand on est connecté à internet en permanence. Ce qui, une fois partis sur Manwë, n’était plus notre cas.
Bon, sinon, tant pis pour la batterie, ce n’est clairement pas son point fort ! Elle tient environ 4h avec nos activités quotidiennes, c’est-à-dire rédiger puis publier en ligne des articles pour notre blog, regarder un film et gérer des images. Mais elle se recharge plutôt rapidement, et sur du 12V grâce à un adaptateur prise allume-cigares (voir ci-dessous), donc ce n’est pas très gênant au jour le jour.
Je n’ai jamais eu de ralentissement particulier ni de souci même après avoir ouvert plein de choses différentes sur le bureau (dossier, traitement de texte, logiciel photo, internet, etc.). Bon, ma Surface est encore récente, pour le moment, elle est toujours aussi rapide à se lancer et à naviguer d’un logiciel à l’autre. Cependant, pour l’allumage ou la sortie de veille, il y a parfois quelques bugs (elle met beaucoup de temps à s’allumer même en appuyant plusieurs fois sur le bouton). Au début, on avait réglé ce problème en désinstallant l’antivirus Avast et en remettant celui d’origine Windows Defender. Mais j’ai encore rencontré ce souci une ou deux fois par la suite, après ça reste très rare.
Sa capacité choisie (4 Go de RAM et 128 Go de disque dur) est suffisante pour nos besoins, surtout qu’on l’a étendue en y laissant connectée en permanence une carte micro SD de 128 Go de plus, ce qui en fait un second disque dur.
Accessoires emportés avec la tablette
Une pochette de rangement
Je n’ai pas choisi la pochette officielle pour ranger la tablette, elle était un peu trop encombrante, trop sérieuse et surtout trop chère. J’ai donc opté pour une housse d’une autre marque, pratique pour le transport avec sa anse. Elle a aussi une poche en plus avec fermeture éclair, ce qui permet de ranger tous les autres accessoires de la Surface.
Des chargeurs
En plus de son chargeur standard sur secteur, nous avons acheté aussi avant de partir, sur internet, un chargeur sur 12V type allume-cigare, avec un embout spécialement conçu pour la Surface. Très pratique pour la recharger à bord, nous avons en effet deux prises allume-cigare au niveau du tableau de bord.
Un stylet pour le côté tactile
Le stylet est très précis et plutôt agréable en main. Je m’en sers de temps en temps pour dessiner, via une application gratuite. A part ça, pour le moment, je n’en ai pas eu d’autre utilité, ça reste quand même pour moi un gadget (un peu cher à acheter séparément). A l’achat, il est fourni avec des mines différentes.
Connectique
Nous avons emmené avec nous un multiplicateur de ports USB avec ports SD/micro SD, bien utile pour connecter plein de choses en plus à la tablette. Enfin, nous avons aussi un adaptateur HDMI, au cas où on veut se connecter à un autre écran.
Bilan après presque trois ans d’utilisation
Notre Surface Pro 4 a eu un problème avec son écran, un défaut visiblement courant sur certains modèles. Heureusement, il est apparu juste avant notre retour en France fin 2018. Du coup, on a pu la faire changer en garantie pour avoir une unité neuve. Depuis, nous n’avons pas de problème technique.
Après avoir monté plusieurs vidéos pendant la première année du voyage, je me suis bien rendu compte que la Surface peinait un peu avec ce genre d’utilisation très gourmande (pour le reste, tout se passe très bien). Mais bon, monter une vidéo quand l’ordinateur ne peut pas l’afficher en direct, c’est bien compliqué.
On a donc également profité de notre retour en France pour investir dans un second ordinateur portable : un HP avec I5-8300H, 8Go de RAM et une carte graphique Nvidia GTX 1050 avec 2Go de RAM dédié (il me semble). Il est suffisant pour les montages vidéo, bien qu’un peu plus de mémoire vidéo serait bienvenue… En tout cas, il nous a également permis de jouer à quelques jeux vidéo récents !
Surtout, depuis cet achat, c’est quand même très agréable de pouvoir tous les deux travailler simultanément sur nos logiciels respectifs. Pas de souci pour le chargement non plus grâce à notre pôle énergie qui fonctionne plutôt bien désormais !