Fakarava, l’atoll des Tuamotu aux milles promesses (2/2)

Damien qui fait du kitesurf sur le bleu turquoise du lagon de Fakarava.

Après notre expérience sous l’eau à la rencontre des requins, il est temps de parler des autres activités possibles ici, dans l’immense lagon de Fakarava. Entre kitesurf au sud-est, visites de fermes perlières, plongées et snorkeling dans la passe nord de Garuae, il y en a pour tous les goûts. On n’a pas hésité à en profiter le plus possible, encore de beaux moments à vous décrire !

 

Motu Hirifa, pour les fans de kite et les autres aussi

 

Lorsque le vent monte, nos envies de kitesurf nous incite à changer de mouillage. On file alors sous le motu Hirifa qui borde le coin sud-est de l’atoll de Fakarava, rejoindre les autres bateaux qui ont eu la même idée que nous.

Vue satellite du sud est de l'atoll de Fakarava.

Le voilier Quasar au mouillage à Hirifa à Fakarava.
On retrouve Quasar sur place, eux aussi fans de kitesurf. Les sessions s’enchaîneront avec Yann et Laura ainsi que les discutions tardives à ce sujet, pour planifier les futurs essais de sauts du lendemain !

Surmonté de hautes touffes épaisses de cocotiers, Hirifa protège énormément le mouillage, pour des vent de secteur sud-est à nord-est. D’après Quasar qui l’ont vécu, on reste bien à l’abri même lorsque le mara’amu souffle sur les Tuamotu. Rappelez-vous, c’est ce vent fort venant des dépressions du sud du Pacifique que nous avons expérimenté à Raroia et à Makemo !

Mouillage devant le motu Hirifa à Fakarava, aux Tuamotu.

« Alors pourquoi venir kiter par ici si l’eau autour des voiliers est aussi calme qu’un lac ? »

 

Car le vent d’abord caché par les arbres se dévoile une fois éloigné de l’île, dans la vaste zone entre Hirifa, le récif barrière et les petits motu un peu plus loin au sud-ouest. On peut y naviguer offshore ou sideshore en fonction de l’orientation du vent.

Le spot de kite d'Hirifa au sud est de Fakarava.
La profondeur est faible sur les bancs de sable immergés qui s’éloignent du motu. Au moins, on a pied !
La barrière de corail qui longe le motu Hirifa au sud est de Fakarava.
Toujours aussi impressionnantes ces couleurs lagon / platier / océan !

Cette plage qui s’étire du motu sur le lagon permet de gréer son matériel. On pourrait même être une bonne vingtaine sans se marcher dessus ! Le sable sous les pieds est aussi bien plus agréable que des débris de coraux, comme sur le spot de Raroia.

Kitesurfeurs sur la plage d'Hirifa, au sud est de Fakarava.
On s’est retrouvé parfois à une dizaine sur l’eau en même temps. Mais ça reste raisonnable comparé à d’autres endroits, il y a largement de la place pour naviguer tranquillement.

L’avantage de se retrouver avec d’autres kitesurfeurs, c’est qu’il suffit de regarder par le hublot pour voir les ailes qui volent en l’air. Leur nombre indique la qualité du vent sur le spot et nous incite à y aller. Quoi que nous serons souvent les premiers à aller tester les conditions, Damien toujours super motivé !

Damien faisant du kitesurf avec son aile de 11m².

Kitesurf à deux sur le lagon, aile rouge et aile bleue.
On a enfin pu aller kiter tous les deux ensemble. Je sais maintenant remonter au vent et revenir à mon point de départ:) Bon, quand il a fallu aborder les sauts, c’était une autre histoire !

Évidemment, ça donne envie à tous les plaisanciers qui viennent s’abriter sous le motu mais qui n’ont jamais testé ce sport nautique. Adrien l’a bien compris. Ce Français professeur de kitesurf, diplômé d’État, s’est installé au mouillage avec sa femme Aline pour donner des cours de kitesurf, de foil et de wake (pour 12000 Fr les 2h) et/ou louer du matériel. En haute saison, il est pris tous les jours !

Tuamotu Kite School

Adrien Cartier Millon & Aline Dargie
Voilier Pizza VHF 69
a@kitetuamotu.com

 

Bon, il est si parfait que ça ce spot ?

Réputé pour être le spot idéal de kite de tous les Tuamotu, après quelques semaines sur place, on s’est fait notre propre avis sur Hirifa. Nous avons eu un vrai coup de cœur pour notre petit motu de Makemo, difficile de trouver mieux pour kiter à nos yeux. Hirifa présente de nombreux avantages mais aussi quelques inconvénients qui peuvent être ennuyants à la longue… On vous dit tout dans notre article « Le kitesurf dans les Tuamotu, quand on voyage en voilier » !

Mais il n’y a pas que le kite non plus à Hirifa ! Le motu est suffisamment vaste pour s’y promener, en quête de noix de coco, à la rencontre des quelques Paumotu qui habitent là (le nom des habitants des Tuamotu) ou encore à la recherche de jolis coquillages. On a pu aussi participer à des barbecues organisés pour tout le mouillage par Adrien et Aline, ou en faire nous-mêmes en compagnie de Quasar et Wapiti. Bref, des activités propres à la vie paisible sous le soleil des Tuamotu !

Vue nocturne des bateaux avec leur feu de mouillage.

 

En quête de wifi, le nerf de la guerre dans les Tuamotu…

 

Quand le vent tombe et que les réserves de nourriture viennent à manquer, on prend cette fois-ci la route du village vers le nord. Sur les conseils d’autres voiliers, on fait un stop à mi-chemin devant le Pakokota Yacht Services, position GPS : 16°13.127 S, 145°33.413 W, qui propose wifi, laverie, transport vers village ou aéroport, etc. Des bouées gratuites sont installées devant, mais souvent prises.

L’avantage du mouillage serait qu’on peut recevoir le wifi directement sur son bateau, à condition d’être justement sur bouée. Or, nous étions sur ancre (d’ailleurs dans 16 m de profondeur!) et donc trop loin… Dans tous les cas, on obtient un code internet par personne et par jour, certes gratuit, mais qui octroie juste 300 Mo. Autant dire que ça part rapidement ! On ne s’est donc pas attardé, préférant continuer jusqu’à Rotoava.

Perche indiquant le chenal pour longer la côte est de l'atoll de Fakarava.
On longe au portant la côte nord-ouest de l’atoll, sans grande difficulté grâce au chenal aménagé.

Vue satellite du nord de l'atoll de Fakarava, aux Tuamotu.

Il y a de la place pour mouiller devant le village, qui s’étend tout en longueur sur un vaste motu. Là encore, quelques bouées gratuites sont disponibles mais prises d’assaut. On n’aura jamais la chance d’en avoir une ! On peut débarquer en annexe un peu partout, sur chaque petite plage qui donne accès à la route. Ou au quai directement, près de la station service et de la Poste.

Note : La nouvelle station service n’avait pas encore l’autorisation de servir. On galère un peu aux Tuamotu pour trouver de l’essence pour l’annexe. Ici, c’est à la boulangerie qu’ils en vendent (200 Fr le litre), sinon au débarquement de cargos, c’est par fût de 200 L qu’il faut acheter! Depuis notre passage, la station service serait fonctionnelle désormais avec un tarif plus raisonnable.

Pour l’avitaillement, attention au supermarché de la station service, les propriétaires peu scrupuleux ont tendance à gonfler les prix sans raison une fois en caisse. Mieux vaut faire ses courses dans la supérette sur la route principale ou à la boulangerie (aussi supérette).

Mouillage de Rotoava au nord de l'atoll de Fakarava.

Le Fakarava Yacht Services, position GPS : 16°04.0972 S, 145°36.5258 W, devient rapidement notre QG. Une famille de Français très sympathique a ouvert la terrasse ombragée de leur maison aux plaisanciers, disposant canapés confortables et tables pour profiter d’un wifi très performant, tout en consommant une boisson à un prix tout à fait raisonnable (250 Fr). Aldric et Stéphanie peuvent aussi remplir tout type de bouteille de gaz, réparer des voiles, effectuer des transports vers l’aéroport ou encore louer des vélos (1000 Fr la demi-journée).

 

A la découverte du trésor de l’archipel : la perle de Tahiti, aussi appelée « perle noire »

 

On décide de louer deux vélos pour se dégourdir les jambes sur l’immense motu. Car à Rotoava, après le Yacht Service, les trois supérettes et les quelques boutiques d’artisanat local (colliers de coquillages, paréos et déco en bois flotté) – ce qui est déjà pas mal comparé à d’autres atolls ! – on a vite fait le tour. 1500 personnes vivraient ici, un beau nombre pour les Tuamotu, mais la vie reste très calme.

Face à l'océan et à la barrière de corail au village de Rotoava.
On peut facilement aller marcher côté océan, grâce à des sentiers qui traversent le village.
La barrière de corail côté Rotoava à Fakarava.
Les enfants ont le courage d’aller se baigner au plus proche du tombant du récif !

C’est parti alors pour une visite de ferme perlière ! Il y en a plusieurs sur l’atoll, on choisit la plus ancienne et la plus éloignée du village, Hinano Pearls. 1/2 h environ de vélo sur l’unique route qui part vers le sud, sous les rayons brûlants du soleil mais avec la belle vue sur le lagon d’un côté et sur l’océan Pacifique de l’autre.

Note : On a prévenu de notre arrivée via le Fakarava Yacht Services qui a appelé pour nous. La ferme nous a répondu de passer dans la matinée. Nous n’étions pas les seuls touristes à débarquer là-bas, les petits groupes arrivent semblent arriver régulièrement.

En vélo sur les routes de Rotoava au nord de l'atoll de Fakarava.
C’est tout plat aux Tuamotu, heureusement d’ailleurs quand on dispose d’un vélo sans vitesse et avec frein en rétropédalage !

Balade à vélo au nord du village de Fakarava, sous le soleil.

On bifurque à droite sur l’étroit chemin qui mène à la ferme perlière (un panneau l’indique). Le propriétaire nous accueille distraitement, un Allemand un peu bougon déjà occupé avec des touristes anglais.

Un employé local bien sympathique prend le relais pour nous et nous emmène directement face au lagon sur le ponton où ils travaillent. On distingue au loin les bouées soutenant les grappes d’huîtres, aussi appelées nacres.

Ferme perlière Hinano Pearls à Fakarava.
C’est ici qu’ils font les interventions sur les huîtres perlières : nettoyage, greffage des futures perles, mise en essaim pour l’installation sur bouées, etc.
Le nettoyage des nacres de la ferme perlière d'Hinano Pearls à Fakarava.
De temps à autre, ils ramènent les nacres pour un nettoyage de leur coque, qu’ils installent sur ces bouts. Un sacré travail !

Quel émotion de découvrir petit à petit les étapes de fabrication de cette perle de culture, fleuron de l’économie polynésienne. Sa production représente 1 % des perles produites mondialement, elle est donc l’objet de toutes les convoitises !

 

Alors, comment arrive-t-on à obtenir une perle de Tahiti ? On vous explique tout en détails !

 

Tout commence par une légende, empreinte de la mythologie polynésienne et des récits des ancêtres.

« Il y a fort longtemps, l’esprit du corail Okana et celui du sable Uaro dirent à leur fille Te Ufi, l’huître perlière à lèvres noires (la nacre) : pour ta parure, tu prendras une écaille scintillante de chacun des poissons qui vivent dans le royaume de la mer et du lagon. Oro, dieu de la paix et de la guerre, descendit alors des cieux en chevauchant un arc-en-ciel pour offrir Te Ufi aux hommes. D’où l’irisation des perles de Tahiti. »

Explication de la fabrication des perles de Tahiti sur Fakarava.

Chaque perle, produit unique de par sa forme et sa couleur, provient d’une huître perlière appelée Pinctada Margaritifera. Aujourd’hui, sa culture est faite dans les lagons des îles des Tuamotu-Gambier.

 

Prélèvement du greffon

Pas le choix, pour débuter, il faut d’abord sacrifier une jeune nacre, d’une belle couleur. On ouvre l’huître et on prélève dedans la bande noire qui borde la coquille, son manteau. Elle correspond à la partie de l’animal qui fabrique la nacre brillante bordant sa coquille, on va donc l’utiliser pour créer la future couche nacrière, c’est-à-dire l’enveloppe d’une perle.

Ce greffon prélevé est ensuite découpé en mini carrés de 3 mm de côté, et chacun pourra servir pour une huître. Avec la première huître sacrifiée, on peut donc créer plusieurs perles.

D’ailleurs, les huîtres, elles viennent d’où ? Elles grandissent dans des parcs installés ci et là dans les atolls, pas forcément détenus par la ferme perlière elle-même. Pour Hinano Pearls, elles provenaient notamment de l’atoll d’Arutua au nord-ouest. C’est beaucoup plus facile d’élever des nouvelles huîtres dans un petit atoll au courant modéré. Il faut en tout cas attendre 3 ans avant qu’une huître soit en âge de faire une perle.

 

Greffe du nucleus et du greffon

Il faut ensuite forcément insérer un corps étranger dans une huître vivante. Afin de se protéger, elle va entourer cet objet de nacre et on va donc avoir une perle ! On utilise une petite bille prélevée d’une moule du fleuve Mississippi, appelée nucleus. Le greffeur va insérer cette bille avec le mini carré de greffon préparé en amont, à l’intérieur de l’huître vivante, dans un endroit très précis. C’est là où ça devient compliqué, il ne faut pas se louper sur l’opération, une vraie chirurgie ! Plus le greffeur est rapide et habile, plus il est réputé. Pour les plus expérimentés, ça ne leur prend qu’une poignée de secondes !

Huître sur son support pour greffer une future perle de Tahiti.

On remet ensuite l’huître greffée à l’eau et on attend 18 mois minimum avant de voir si quelque chose s’est produit. Voire 2 ans afin de garantir 1 mm d’épaisseur minimum de nacre sur la perle qu’on espère obtenir.

Le perliculiteur apporte pendant ce temps toute son attention et son savoir-faire pour choyer l’huître porteuse jusqu’à la récolte (nettoyage des nacres par exemple). Sur 100 huître greffées, un tiers seulement produira une perle.

Parfois, pas de chance, au bout du temps imparti, le nucleus peut avoir été rejeté. Dans ce cas, on a quand même un petit caillou de nacre, le keshi, biscornu, mais utilisable sur des bijoux (moins cher évidemment). L’huître défaillante n’est pas réutilisée (on peut manger l’intérieur, servi dans les pensions par exemple).

Si ça a marché, on obtient une perle ronde, petite comme on commence avec une petite bille. On va déterminer sa valeur selon un classement officiel, de A à D, en fonction de la couleur (noire, bleue, grise, etc.), de la forme et de la brillance. Voir le classement ci-dessous.

Si cette perle était vraiment satisfaisante, on regreffe dans la même nacre un nucleus de taille correspondante à la perle obtenue. On ré-attend 18 mois (ou 2 ans selon les fermes) et on va obtenir une nouvelle perle plus grosse. On peut réutiliser la même huître 3 fois, jusqu’à 5 fois. On sélectionne ainsi les meilleures nacres qui donnent les plus jolies perles. Mais la première perle, la plus petite, sera toujours la plus brillante. Elles seront ensuite de plus en plus mates.

Coupe de perles de Tahiti avec le nucleus à l'intérieur.
Coupe de perles, avec le nucléus à l’intérieur.

Des essais de perle de Tahiti dans la ferme perlière Hinano Pearls.

 

Classification officielle d’une perle de Tahiti

 

  • Diamètre

La taille est exprimée en mm et se situe en moyenne entre 8 et 11 mm. C’est plutôt rare d’obtenir des 15 mm voire 20 mm, qui tout de suite deviennent très chères.

  • Forme

Elle peut être ronde, la plus rare et recherchée. Semi-ronde, légèrement déformée. Semi-baroque, comme les boutons, les ovales et les poires. Baroque, c’est-à-dire de forme irrégulière. Cerclée, avec un ou plusieurs cercles distincts sur sa surface.

  • Couleur

Verte, bleue, dorée, argentée, violette, etc. Les plus recherchées sont les aubergines, arc-en-ciel ou vertes « aile de mouche ».

  • Qualité

Dépend de la régularité de sa surface et de son lustre (effet miroir ou non). On trouve dans ce critère le sous-classement en catégories de A à D, en fonction du nombre d’imperfections à la surface et de cet état de brillance. Sur 100 huîtres greffées, une ou deux seulement seront de qualité A.

 

Bon, on en achète, non ? On est là pour ça;)

Nous avons ensuite pu admirer les perles et les bijoux dans la boutique, la moyenne des prix se situent entre 100 et 300 €. Un collier avec une grosse de 14 mm pouvait monter à plus de 1000 € tandis qu’un sautoir que en perles pouvait être à plus de 1700 €.

Heureusement, on trouve quelques bijoux plus abordables, et surtout, on peut demander à voir les rebus ! Il s’agit des perles non montées et non classées mais vendues quand mêmes, les moins chères commençant à 300 Fr pièce. Alors, certes, elles ne sont pas rondes et ont des imperfections, mais ça permet de ramener plus de souvenirs:)

Perles achetées à la ferme perlière Hinano Pearls à Fakarava.

Damien à vélo sur les petites de routes de Rotoava devant le lagon.

Le lagon de Fakarava depuis le village de Rotoava, en sortie vélo.
Après la ferme, on profite de nos vélos pour revenir au nord du motu, jusqu’à l’aéroport. Au passage, le phare de l’île à voir, avec sa forme étrange. On dirait de loin une pyramide maya !

 

Plongées dans la passe nord de Fakarava

 

Même si la passe sud a tendance à lui voler la vedette, la passe nord de Fakarava, Garuae, n’en reste pas moins un lieu magique pour partir à la rencontre des espèces sous-marines locales.

Cette passe est d’ailleurs la plus large de Polynésie française (1600 m). Il y a au moins 3 sites de plongée différents pour s’en prendre plein les yeux. Mieux vaut prendre toutes ses précautions si on veut y aller par soi-même, il peut être assez dangereux de retrouver un nageur ou un plongeur étant donné la surface à couvrir. A ne pas faire par courant sortant !

On a choisi le club de plongée Top Dive, pratique car nous étions mouillés juste en face. Leur tarif par plongée est autour de 9000 Fr mais ils font un prix pour les plaisanciers, ramenant la plongée à 7500 Fr (comme à la passe sud). Ça reste cher mais difficile de trouver plus bas.

Note : Les plongées sont par deux, même si on en choisit une seulement, le bateau ne revient pas entre temps au village.

Première mise à l’eau sur le tombant de la passe de Garuae, avec descente jusqu’à 30 m de fond. On s’arrête au-dessus des coraux pour admirer les « gros » : requins gris et thons à dent de chien. Oh, une raie manta à 10 m plus bas ! Immense avec ses ailes déployées, elle ne daignera malheureusement pas monter nous voir.

On suit ensuite le léger courant rentrant dans des petites tranchées pour finir dans un magnifique canyon à fond sableux, Ali Baba. Son nom vient du fait qu’on y trouve tout ce qu’on veut ! Requins gris, requins pointe noire, qui tournent doucement ou dorment sur le sable. Pas autant qu’à la passe sud, mais un nombre tout à fait impressionnant aussi. Quant aux poissons de toutes espèces, ils sont peu timides et s’approchent plutôt près de notre masque !

La plongée se termine un peu fraîche, eh oui, 26°C pour nous, c’est une eau froide maintenant ! Bien qu’en combinaison intégrale, on a fini frigorifié… Une heure d’attente sur le bateau s’annonce mais quel plaisir, un banc de dauphins vient nous saluer pendant qu’on se réchauffe au soleil !

Deuxième immersion ensuite sur le récif du motu Ohotu, entre des bancs de poissons gigantesques au-dessus de nous et des murènes, perroquets et chirurgiens sur le fond. L’autre palanquée a même eu la chance d’admirer un requin baleine sur le tombant ! Cette espèce de requin mangeur de plancton est assez rare à apercevoir. Dommage, nous n’étions pas là au bon moment mais c’est la nature;)

Voilà, Fakarava, c’est terminé. Nous avons adoré ce superbe lagon, qui a tant à offrir. Et ensuite ? Tahiti ou un autre atoll ? La civilisation ou le calme des Tuamotu ? On hésite et on se dit, « ben, c’est pas bien loin non plus Toau. Et Rangiroa avec ses promesses de dauphins à voir sous l’eau, dommage de ne pas le tenter après tout ».

Comme quoi, en voilier, le chemin n’est jamais fixé à l’avance. On quitte donc Fakarava pour Toau, juste au nord-ouest. Nous verrons bien là-bas si on continue encore ou si on part pour l’archipel de la Société !

4 commentaires

  1. Merci Manweodyssey pour ces belles photos et les commentaires très intéressants qui les accompagnent !
    Vous faites vraiment un voyage extraordinaire, le voyage d’une vie !
    Continuez, j’ai toujours beaucoup de plaisir à vous lire et j’attends les articles avec impatience.
    Amicalement,
    Philippe et Yannick

    1. Merci beaucoup ! On essaie de publier le plus régulièrement possible, pas facile dans ces îles où internet devient précieux et rare 🙂

      A bientôt !

      Anaïs

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