(Enfin, on peut vous republier un article ! 🙂 On vient de trouver internet au nord de Fakarava, au village de Rotoava (au Yacht Service). Dur de tenir notre blog à jour au sein des Tuamotus !)
Après notre courte escapade sur la petite île de Ua Huka, on rejoint Nuku Hiva, l’île habitée la plus au nord de l’archipel. La plus grande des Marquises et la deuxième en superficie de la Polynésie française ! Multiples décors, entre mouillages au sud entourés de falaises, plages au nord et trajets en pick-up à travers les restes de ce gigantesque volcan !
Taiohae, la capitale, un arrêt plus pratique qu’autre chose
On arrive d’abord au sud de l’île, dans la grande baie circulaire de Taiohae, le chef-lieu des Marquises. Entourée d’une immense caldeira, on est vite impressionné par le paysage. Mais c’est le mouillage en lui-même qui ne nous a pas conquis plus que ça. Ça roule énormément et comme le vent est trop faible ici, on tourne dans tous les sens et on ne sait pas vraiment où se mettre par rapport aux autres voiliers. Les nuits seront difficiles dans ce roulis…
On comprend rapidement qu’une grosse dépression est passée au sud des Tuamotus, levant une houle de sud ressentie jusqu’aux Marquises. D’après les locaux, de toute manière ici, la houle est orientée nord pendant 6 mois et sud pendant les autres 6 mois de l’année… On est au mois de mai et la houle semble en effet venir majoritairement du sud désormais.
Note : Aux Marquises, en gros, soit un mouillage est rouleur à cause de la houle, soit il est balayé par de violentes rafales de vent, amenant du clapot désagréable. Si on a pas de chance, on peut même avoir les deux ! On exagère un peu mais on ne peut pas dire que les mouillages dans cet archipel soient des plus confortables. Eh oui, en même temps, il n’y a pas de barrière de corail pour protéger les îles.
On part s’annoncer à la gendarmerie, trouver du wifi (par exemple au snack Tematapuaua) et on en profite aussi pour se ravitailler. Ça reste toujours aussi cher aux petits supermarchés ! Même le marché fruits & légumes est cher, c’est plus avantageux d’aller acheter directement aux locaux dans les vallées.
On reviendra sur Taiohae plusieurs fois, seul lieu de l’île où on a internet, et les nuits ne seront jamais agréables. On récupérera aussi ici notre amie Maya à la fin du mois, venue de métropole pour séjourner une semaine avec nous:)
Havre de paix dans la baie d’Anaho, à la surface comme sous l’eau
Il y a un endroit épargné sur Nuku Hiva, car bien protégé de la houle du sud : la magnifique baie d’Anaho au nord. On l’atteint après une navigation le long de la côte, d’abord au près puis de travers, dans des grosses vagues désordonnées car réfléchies par les hautes falaises à l’est de l’île. Mais les lieux paradisiaques, ça se mérite !
A chacun de nos passages près de la pointe sud, face à la baie du Contrôleur, nous seront salués par des dauphins ou par des globicéphales qui viennent jouer dans l’étrave de Manwë ! Ils restent longtemps avec nous, sautent même près du bateau. Ce sont toujours des moments magiques, qui compense des sorties en mer turbulentes:)!
Enfin, nous arrivons dans la baie promise, Anaho, où pour une fois Manwë ne bougera pas d’un pouce. Un décor idyllique, une plage de sable blanc, des cocotiers, des montagnes vertigineuses tout autour. Bref, un véritable paradis !
Note : Attention, il y a des coraux le long de la plage et les fonds remontent très vite. Le mouillage se situe dans la zone au-delà des 10-11 m de profondeur, pour ne pas abîmer le corail. Tiens, un autre point commun aux mouillages marquisiens, on se retrouve souvent dans des profondeurs importantes ! Mieux vaut avoir un guindeau solide…
Ici, l’eau est claire, contrairement à la majorité des mouillages, trop remués par la houle et/ou en embouchure de rivière. On peut enfin voir quelque chose en plongeant avec son masque. Les coraux vivent sur une large bande devant la plage, certains rochers se dévoilent même à marée basse. Aucune ressemblance avec les Caraïbes, ici le corail ressemble plutôt à des colonnes sous-marines, comme des gros champignons ou des stalagmites montant vers la surface.
On reconnaît des poissons, les perroquets multicolores par exemple sont énormes, près de 80 cm de long ! Les trésors de la baie ne s’arrêtent pas là, on a la chance d’apercevoir une tortue et de suivre une raie manta en paddle. Si on traîne sur le rivage à marée basse, attention à ne pas marcher sur une raie pastenague:)
Note : La ciguaterra est présente dans toutes les Marquises et Anaho serait l’une des pires baies pour cette maladie. Les poissons de corail ne sont pas pêchés (trop dangereux) et peuvent donc grandir autant qu’ils veulent. Attention aussi aux méduses, elles sont minuscules et pas toujours présentes, mais si on a le malheur d’en toucher une, ça pique et ça fait des rougeurs. Sans gravité heureusement.
Passage d’un col à pied pour rejoindre la baie voisine d’Hatiheu
Après avoir profité des charmes de l’eau, on a envie de se dégourdir les jambes. A Anaho, il y a quelques habitations et une pension-restaurant derrière la plage. Le cadre est plutôt pas mal pour ces Marquisiens, l’un d’eux nous confiant avoir vécu ici toute sa vie et ce n’est sans doute pas le seul. On ne peut pas faire plus simple comme style de vie !
Note : Le point super pratique de la baie, c’est le robinet d’eau potable disponible sur la plage. Pour remplir ses bidons ou même faire sa lessive à l’ombre, il n’y a pas mieux.
On longe la plage sur un sentier à l’ombre des cocotiers. Après la petite église de bois, on arrive à un croisement. A droite, ça grimpe dans les hauteurs, direction la baie voisine d’Hatiheu !
Ça grimpe bien pour arriver jusqu’au col entre les montagnes ! 1 h de montée la première fois (nos jambes n’étaient plus habituées à la marche) et seulement 35 min la seconde, quand on reviendra avec Maya. Mieux vaut partir de très bonne heure, car le retour dès la fin de matinée se fait dans la chaleur sinon.
Avec Maya, on se motivera même à arriver au col pour le lever du soleil ! Une montée à la lampe torche donc, sans difficulté, et une vue paisible sur les lumières de l’aube et sur les feux de mouillages des voiliers.
La descente vers la baie suivante est en pente douce. Le village d’Hatiheu, face au rivage, est paisible et charmant. On y trouve une petite supérette et un restaurant, que nous testerons plus tard (voir la fin de l’article). La baie semble calme mais il est déconseillé d’y mouiller, la houle peut s’immiscer et devenir gênante. On vous dit, c’est Anaho le meilleur endroit;)
En revenant la seconde fois d’Hatiheu, avec Maya, on en a profité pour aller manger le midi à la pension de famille face à la plage d’Anaho. Que demander de mieux que de s’installer pour déjeuner face à ce décor de rêve ?:)
Note : Mieux vaut réserver la veille pour prévenir les gérants. On peut savoir ainsi ce qui sera au menu, et même choisir à l’avance si possible, car ça dépend si les habitants partent chasser la chèvre ou pêcher du poisson !
Dans les vagues d’Haatuatua
Le jour suivant, direction l’autre côté de la presqu’île, à l’est. On reprend le sentier pour longer toute la baie d’Anaho, tantôt à l’ombre des arbres, tantôt sous le soleil des plages immaculées. Puis, ça monte légèrement pour atteindre la baie d’Haatuatua, où les vagues des alizés viennent se briser en petit rouleaux sur un sable doré parsemé de minuscules crabes.
Aucune hésitation, on se jette à l’eau, elle est trop bonne et c’est un véritable plaisir de pouvoir jouer dans les vagues. Avec Maya, nous en avons profité d’ailleurs pour revenir avec la planche de surf ! C’est un spot parfait pour débutants. Bon, il nous reste pas mal de progrès à faire, surtout pour moi, rien que pour se mettre debout sur la planche😉
Note : Attention aux courants plutôt puissants qui longent la plage pour partir ensuite vers le large, il ne s’agirait pas de se faire emporter. Même près du bord, on peine à rester au même endroit. On nous a aussi mis en garde contre les méduses mais nous n’avons pas été piqué. Seuls les crabes sur le plage et des mini requins pointe noire sur le rivage ont pointé le bout de leur nez:)
Damien gonflera aussi son aile de kite toute neuve, cadeau pour ses 30 ans, gentiment transportée jusqu’ici grâce à Maya. Mais au final, le vent ne sera pas été assez fort, environ 13 nœuds, pas suffisant pour une 10m². Patience, bientôt aux Tuamotus!;)
Enfin quelques légumes !
Sur les dunes d’Haatuatua, nous tombons sur Moana, un maraîcher qui possède avec sa femme les plantations avoisinantes – pamplemousses, pastèques, melons – ainsi que des potagers où quelques tomates et concombres arrivent tant bien que mal à pousser. Cultiver des légumes aux Marquises n’est pas chose aisée, en raison de la trop grande sécheresse, surtout au nord-est de Nuku Hiva. On discute avec plaisir avec ce fermier, attaché à la nature et à sa vie simple.
Damien se sent désireux de donner un coup de main, il reviendra travailler la terre avec lui sur une journée. Mission : creuser des trous pour des plants de pastèques et les remplir avec du crottin de cheval et du guano pour le terreau. Pas de gros équipements ici, on utilise pelles et sacs, le tout sous les chauds rayons du soleil. C’est un travail éprouvant, mais Moana ne le changerait pour rien au monde !
On le croisera à plusieurs reprises, où à chaque fois il nous donnera des stocks énormes de fruits et de légumes, précisant que Damien les mérite en raison de sa (dure) journée de labeur.
Sous la pluie tropicale, dans la vallée de Taipivai
En revenant de notre première fois à Anaho, pour venir récupérer Maya à Taiohae, nous avons fait un rapide stop à deux dans la vaste baie du Contrôleur à la pointe sud-est, plus précisément dans l’anse Hakahaa.
La houle du sud, bien que moins prononcée qu’à notre arrivée sur l’île, se ressent quand même jusqu’au fond du mouillage. Le mauvais temps s’installe et entame sérieusement notre moral, pluies et nuages noirs se succèdent, ne laissant guère entrapercevoir le soleil. On se décide à risquer un nez à terre, pour aller voir le village de Taipivai, caché derrière les cocotiers.
Damien me motive même pour marcher jusqu’à une cascade. Au bout d’une bonne heure de marche – le sentier est plat, pas trop d’efforts à fournir – on atteint un sous-bois où on veille à ne pas glisser dans la boue. Ça y est, on entend les remous de l’eau, on approche ! On débouche sur une clairière où ce n’est pas une mais plusieurs fines cascades qui tombent des hautes falaises. Le spectacle est sympathique mais malheureusement, le coin n’est pas vraiment pas aménagé pour les promeneurs. Impossible de s’approcher plus ou même de se poser quelque part…
Anse Hakatea, encore une cascade mais payante cette fois-ci !
Après Taipivai, toujours en attendant Maya, on file découvrir l’anse Hakatea au sud-ouest, aussi appelée Daniel’s bay par les anglophones, voisine de la vallée d’Hakaui et de son village. Enfin un village, c’est plutôt une poignée de maisons qui s’égrènent au début de la vallée, occupées par deux familles au total.
Le mouillage est calme, Manwë ne bouge pas, ouf on peut dormir sereinement. Entouré en plus d’un décor réellement impressionnant, avec ces falaises vertigineuses qui bordent la vallée à l’ouest ! On dépose notre annexe sur la petite plage d’Hakatea et c’est parti pour longer le rivage vers Hakaui derrière la colline.
On veut ensuite se rendre jusqu’au site d’intérêt local, à savoir (encore) une cascade, nichée dans une gorge dans les falaises. Aie, on tombe nez à nez avec un panneau nous indiquant que la randonnée est payante ! 1000 Fr par personne, que nous exigera peu agréablement la dame de la dernière maison avant le sentier. C’est la première fois (et ce sera la seule) qu’on se verra demander une taxe ainsi aux Marquises, instaurée par une association en charge de l’entretien de la vallée. On serre les dents, Damien réussi à négocier un tarif enfant par personne, soit 500 Fr, c’est toujours ça.
2h30 environ pour atteindre la cascade Vaipo, sans difficulté hormis les deux portions de la rivière à traverser (sans compter celle avant le village). Mieux vaut prévoir des chaussures de randonnée aquatique, c’est plus pratique ! Surtout qu’on a vite de l’eau au-dessus du genoux. Le reste du sentier est humide, attention aussi à ne pas glisser.
En tout cas, c’était plus qu’humide ce jour-là, une pluie torrentielle s’est abattue sur nous à peine arrivés à la cascade ! Les falaises verticales sont immenses mais on peine à lever les yeux pour les admirer. Aucune envie de se jeter à l’eau dans le bassin à nos pieds mais Damien s’y colle pour s’approcher au plus près de la cascade, à demi cachée derrière des renfoncements de roche.
Il avouera que ce n’est pas si grandiose, la pluie alterne peut être nos jugements… Au final, la randonnée elle-même n’est pas si intéressante comparée à d’autres balades aux Marquises. Surtout quand on sait qu’on paye presque 10€ pour marcher par soi-même 5h, sous les arbres donc sans panorama sur la vallée, sur un sentier boueux pas plus entretenu qu’un autre, pour une cascade qu’on voit à peine.
Heureusement, notre journée va s’égayer ensuite autour d’un bon repas traditionnel. Car de retour au village, on tombe sur Teiki, Marquisien pur et dur, tatoué jusqu’au visage, qui nous propose si on veut déjeuner chez lui. Sa femme Kuha et lui préparent en effet des assiettes pour 1500 Fr par personne, avec au choix cochon grillé ou poisson, accompagné de frites de taro et de salade de papayes, ananas et pommes cythères.
Note : Le taro, c’est excellent, surtout en frites ! Sinon cette racine se manger aussi bouillie mais c’est un peu dense. Plus que le fruit à pain par exemple. Ne manquez pas la petite glace maison en dessert, sorbet de fruits ou coco, pour 200 Fr, un vrai régal. Pour de la langouste, c’est plus cher par contre, 2000 Fr l’assiette;)
Que du local ici ! Le cochon fut chassé par Teiki et son fils, tandis que le reste pousse à travers la vallée, comme de toute façon chez la majorité des Marquisiens. Kuha énumère avec fierté ses arbres fruitiers (on est ravi de voir enfin à quoi ça ressemble un pied d’ananas!) et nous présente aussi son potager, où poussent haricots, concombres, tomates, basilic, etc. On comprend vite sa passion pour la terre, elle est la nièce de Moana, notre maraîcher de Haatuatua !
Excursion dans les montagnes, voyage au cœur de la nature et de l’Histoire
On ne veut pas quitter l’archipel sans avoir pu écouter les explications d’un guide local sur son passé, sa culture, ses sites archéologiques, etc. Alors on profite de la présence de Maya à nos côtés pour réserver une excursion sur la journée, Temarama Tour, à l’Office du Tourisme de Taiohae.
On retrouve à 8h30 Richard Deane, un Marquisien originaire de l’île (contrairement à l’apparence de son nom), qui nous fait grimper à l’arrière de son pick-up et nous emmène pour aller découvrir le cœur de Nuku Hiva, ses richesses et ses secrets.
Note : Vous pouvez contacter directement Richard, par mail : temarama.tour@hotmail.com ou par téléphone 87 28 08 36. Nous étions 5 passagers, rejoints par un couple d’Américains en lune de miel (trop chou!). Richard parle français bien sûr mais aussi anglais couramment, il est vraiment super, enclin à la conversation et féru d’anecdotes en tout genres ! La journée revient à 7500 Fr par personne, déjeuner non compris. Il se déroule au restaurant Chez Yvonne à Hatiheu, mais si on veut, on peut prendre son propre en-cas.
On monte d’abord sur les hauteurs de Taiohae pour une vue imprenable sur la baie toute entière. On s’arrêtera souvent : points de vue, lieux d’intérêts (musées, églises, sculpteurs, producteurs, etc.) et même à la demande si besoin. Richard n’est pas avare d’explications. C’est un plaisir d’écouter ses détails sur les villages, les coutumes anciennes ou contemporaines, la faune et la flore. Comme par exemple reconnaître les fleurs de tiare ou d’ylang-ylang, goûter aux caramboles sur un arbre, apercevoir un kuku, petite perruche verte, voleter par ci, par là…
Bonus : 8 choses que vous ne saviez (peut-être) pas sur les Marquises
Quelques petits secrets appris sur l’archipel polynésien, surtout grâce à Richard lors de notre excursion.
1. L’île de Nuku Hiva date de 4 millions d’années, plus ancienne donc que sa petite sœur à l’autre extrémité de l’archipel, Fatu Hiva, âgée de 1,5 millions d’années. La tectonique des plaques y est pour quelque chose, elle a fait dériver vers le nord-ouest les îles volcaniques au fur et à mesure de leur formation à partir d’un point chaud sous-marin.
2. Les anciens Marquisiens, habiles navigateurs et avides de nouvelles îles à découvrir sur l’océan, auraient découvert l’île de Pâques et Hawaii ! Richard nous explique que la majorité des dialectes locaux des archipels du Pacifique sont liés par leur origine. Par exemple, bonjour se dit « kaoha » en marquisien qui a donné « aloha » en hawaiien.
3. Nous avons assisté avec Maya à la messe du dimanche matin à Hatiheu, lors de notre balade dans le village. Même si nous ne sommes pas croyants, c’était à voir au moins une fois ! Tout se déroule en marquisien et en musique, et tout le village se retrouve pour partager joyeusement ce moment, petits et grands. Ukulélé, tambour, guitare, on se sentira transportés par les magnifiques chants. Bon, on ne comprend rien mais ce n’est pas grave !
4. Le café arabica pousse aux Marquises mais n’est pas exploité. Il serait en passe de le devenir, sachant le rendement financier que cela peut induire. Le cacao pousse également – l’espèce du criollo – mais seul un couple fabrique du chocolat artisanal sur l’île de Ua Pou. La vanille, elle, est cultivée sur Nuku Hiva par Eliah, à Taipivai. Une petite production à l’échelle de l’archipel, où les locaux préfèrent les plantations de bananes et pamplemousses ainsi que la récolte de la coprah (chair séchée de noix de coco utilisée ensuite pour le monoï). Eh oui, c’est plus rapide et plus facile !
5. Voici le banian, un arbre majestueux constitué de multiples troncs assemblés, qui a inspiré l’Arbre de Vie des dans le film Avatar. Sa fleur est d’ailleurs reconnaissable, elle correspond à l’extrémité de la tresse de cheveux des Navis pour se connecter à l’arbre dans le film !
6. On peut trouver ici la fougère emblème de Nouvelle-Zélande. Parsemée de pigments naturels volatiles, on peut se la tatouer (temporairement bien sûr) sur un tissu:)
7. La fleur du pandanus, un arbre qui ressemble au palétuvier, s’appelle hinano. C’est aussi le prénom de la fille du brasseur à Tahiti de la célèbre bière locale du même nom, Hinano !
8. Le b n’existe pas en marquisien. Alors par exemple, il y a le mot « tapuu » qui signifie interdit, sacré, pour désigner un lieu où on n’a pas le droit d’aller, dans une église ou sur un site religieux. Ça a donné tabou en français, transformé par les missionnaires. Quant au mot tatouage, il vient du tahitien cette fois-ci : « tatau » ! Alors qu’en marquisien, le tatouage se dit « patutiki », qui signifie littéralement « frapper des tiki », à savoir imprimer des tikis, les symboles des ancêtres, sur la peau.
Bonjour,
Un très bon reportage et énormément de plaisir à vous suivre. Un grand merci. Yannick.
j’aime beaucoup votre blog. Je prépare moi-même un grand voyage dans trois ou quatre ans et qui passerait par les marquises. J’en profite pour m’instruire.
Merci
Bon courage dans vos préparatifs !