La Palma, terre de feu et de forêts

Les falaises de la Caldera de Taburiente

Arrivée à La Palma, à Puerto Tazacorte

 

Nous sommes arrivés sur l’île de la La Palma très tôt le matin après avoir navigué toute la nuit depuis La Gomera. Un peu trop tôt même…Nous visions le port de Tazacorte à l’ouest et nous sommes arrivés quelques heures avant le lever du soleil. Nous n’avions pas vraiment envie d’y entrer de nuit mais heureusement, il est possible de mouiller juste devant l’entrée, il faut juste faire attention à des récifs au sud le long de la falaise.

Un peu de repos donc au mouillage avant de demander une place au port pour quelques jours. C’est un port de taille moyenne, avec une belle plage, quelques restaurants et bars mais la ville principale de Tazacorte est sur les hauteurs, à une vingtaine de minutes à pied.

Il a fallu qu’on attende le lendemain pour commencer à visiter l’île, en effet, nous étions arrivés un dimanche donc tout étant fermé, impossible de louer une voiture.

Le lendemain, nous récupérons une voiture de location (la même qu’à La Gomera – une Fiat Panda) grâce à un service proposé par la capitainerie. Un peu plus cher que sur l’île précédente, mais au moins la voiture nous est livrée devant le bateau, cela nous reviendra à une trentaine d’euros par jour + 15 € d’essence pour 3 jours.

 

Mais avant tout, quoi faire à La Palma ?

 

Avant notre départ pour la découverte de l’île, nous demandons quelques informations au petit office du tourisme situé près de la plage du Puerto Tazacorte. Une femme très sympathique nous présente alors avec plein d’enthousiasme les plus belles promenades de La Palma, en nous prodiguant d’excellents conseils et une carte très pratique. Il faut savoir qu’avant tout, La Palma est vraiment faite pour les randonneurs ! Le paysage, le climat, la durée, la difficulté…difficile de ne pas trouver son bonheur parmi les dizaines de sentiers proposés ! Il y en a 16 très réputés, éparpillés à travers l’île, nous allons piocher dans ceux-là pour occuper nos trois jours ici.

 

Santa Cruz de La Palma

 

Comme ce premier jour est déjà bien entamé et que le mieux pour les grandes randonnées (ou celles en forêt) est de profiter de la lumière matinale, nous décidons d’aller faire un saut à la capitale de La Palma, Santa Cruz, située à l’est de l’autre côté de l’île. La ville est plutôt jolie, elle semble prometteuse pour ceux qui y passent quelques jours. Des rues piétonnes avec des restaurants, des petites boutiques de vêtements, de souvenirs… Nous ne nous attardons pas trop non plus car Damien n’a qu’une envie, profiter du reste de l’après-midi pour aller crapahuter sur les volcans au sud de l’île !

 

Fuencaliente et sa Ruta de los Volcanes

 

Hop, direction le sud de l’île et la ville de Fuencaliente (aussi appelée Los Canarios). On peut partir d’ici pour attraper le sentier de randonnée de la route des volcans, qui commence bien en amont au nord. Seulement, nous n’avions pas le temps pour la promenade complète (8h30 environ annoncé!) qui passe sur toute la chaîne de volcans du sud de La Palma. Ce sont les plus récents de l’île, le dernier le plus au sud, Teneguía, ayant même été en éruption plutôt récemment, en 1971 !

On se gare au Centro de Visitantes de Fuencaliente, au sommet du volcan San Antonio. On peut soit rentrer dans le centre et se garer sur un parking, soit se garer avant la barrière le long de la route. Comme nous ne savons pas si le centre est payant (se garer à l’intérieur permet néanmoins de monter sur la crête du San Antonio), nous optons pour la deuxième solution. Nous empruntons directement le chemin de randonnée de la « Ruta de los Volcanes » qui part un peu en amont du centre, contourne le sommet du volcan San Antonio et descend ensuite tout au sud de l’île, jusqu’au phare de Fuencaliente.

Tout se fait en descente, et d’après la guide de l’office du tourisme rencontrée le matin, un bus permet de remonter ensuite du phare jusqu’à Fuencaliente (et donc à sa voiture).

La balade n’est pas difficile dans ce sens, nous croisons d’autres touristes qui eux ont choisi de monter et semblent plus en souffrir ! Après le San Antonio, qui ressemble à une grosse colline de sable noir, on aperçoit le dernier volcan au sud, le Teneguía, qui lui se rapproche physiquement beaucoup plus des volcans rencontrés sur Lanzarote, avec ses coulées de lave séchées qui ont avancé jusqu’à la mer. On peut y faire un crochet pour monter sur son sommet, la vue est prenante sur l’océan Atlantique !

Il reste encore quelques km ensuite pour atteindre le phare mais plus nous avançons, plus nous doutons qu’il y ait vraiment un bus pour nous ramener en haut… Alors, une fois arrivés sur la route qui mène au phare, nous préférons faire du stop et qui sait ? Tenter notre chance ! Eh bien, nous en avons de la chance, car la première voiture s’arrête et deux sympathiques Allemandes nous remontent jusqu’au centre ! 🙂 Finalement, nous n’aurons jamais la confirmation qu’il y avait bien un bus pour remonter (ou descendre) les randonneurs…

Nous avons mis environ 1h30 pour descendre à pied du Centro de Visitantes de San Antonio jusqu’au phare (enfin quelques centaines de mètres avant le phare…).

 

 

La Caldera de Taburiente

 

Le lendemain, c’est une grande et très belle randonnée qui nous attend ! Nous allons marcher dans la Caldera de Taburiente, le Parc National Protégé de La Palma, situé au centre de l’île.

Et il faut se lever tôt pour en profiter ! En effet, nous avons choisi de suivre un sentier en aller simple, comme la veille, en descente, depuis un point sur les hauteurs des falaises du parc jusqu’au fond d’un ravin. Mais pour accéder à ce point de départ en hauteur, il n’y a pas de parking, il faut y monter en taxi. Et c’est là qu’il faut être matinal, la randonnée est plutôt longue et les taxis n’emmènent les promeneurs que le matin.

Cet aller en taxi depuis le parking del Barranco de las Angustias (là où on laisse sa voiture) coûte quand même la somme de 51€ ! Bon, ils essaient de faire monter les gens par quatre, ce qui revient à 25,5 € pour deux. Pas donné pour une rando mais elle en vaut la peine !

Après une montée d’une vingtaine de minutes en taxi sur une étroite route de montagne, on nous dépose enfin à Los Brecitos, notre point de départ. De là, il n’y aura plus qu’à descendre pendant 13,4 km, enchaînant les paysages et environnements différents à travers ce magnifique parc naturel en forme d’immense cratère de volcan (même si ce n’en est pas un !) ou de cirque.

Là haut, la vue est à couper le souffle, devant nous les falaises de la Caldera nous entourent recouvertes d’une forêt de pins, où les rayons chaleureux du soleil dépassent à peine les crêtes. Heureusement d’ailleurs qu’ils viennent nous réchauffer, il ne fait pas bien chaud sur ces hauteurs, mieux vaut prévoir une polaire ou une veste pour le début de la randonnée.

La première partie est une agréable descente en pente douce qui longe le versant Nord des falaises, pour arriver quelques km plus bas à une petite et mignonne zone de camping. Les campeurs doivent être bien tranquilles ici, perdus au milieu de nulle part ! D’autres chemins de randonnées partent de là, ce doit être agréable de venir passer quelques jours ici pour rayonner dans la Caldera.

Après le camping, on continue de descendre mais le paysage change radicalement. La forêt de pins a laissé place à une forêt de végétaux plus diverses et elle est un peu plus dense. A un moment, le sentier se divise en deux, un panneau indique à gauche « chemin pour les experts » et à droite « pour les randonneurs normaux ». Evidemment, avec Damien, impossible de louper le côté expert ! Bon en fait, cette séparation dure à peine 100 m et à part pour ceux qui ont vraiment le vertige, ce n’est pas bien compliqué…

Plus bas, on arrive près d’une petite rivière, que l’on suivra ensuite jusqu’à la fin, pour quasiment marcher dans son lit ou la traverser tout le temps (manquant plusieurs fois de se mouiller les pieds en glissant sur les cailloux !). Au début de cette rivière transparente, si on tourne à gauche et qu’on la remonte un peu, on s’aperçoit rapidement que l’eau vire au jaune puis au doré plus on avance. En fait, un autre bras de rivière, complètement dorée, vient se diluer dans la transparente, c’est très surprenant ! On peut remonter son cours, au fond d’un petit ravin, la couleur de l’eau devenant de plus en plus foncée, ocre puis quasiment rouille. En fait, il s’agit de fer dissout par l’eau et provenant des roches du ravin.

Les pierres au fond de la rivière sont très colorées, c’est très joli. Et au bout du ravin (quelques centaines de mètres), on peut bifurquer derrière une paroi (faire attention, ça glisse sur les roches) pour tomber nez à nez avec une cascade multicolore ! L’eau s’écoule le long d’un mur de pierres tout lisse, de plusieurs mètres de haut (d’ailleurs, on ne voit pas au-delà, c’est comme une impasse) et les couleurs sur la roche sont jaune, ocre, rouge et verte (à cause des mousses et des algues). Plutôt photogénique cette cascade !

Après cette « cascade de colores », le reste de la randonnée dure encore quelques heures pour rejoindre le parking et notre voiture mais cette partie est un peu moins intéressante. On marche au fond du ravin en longeant la rivière, entre de grandes falaises qui nous cachent du soleil et où le panorama est plutôt limité. A la fin, je commençais vraiment à avoir mal aux jambes !

A part ce dernier tronçon dans le ravin qui traînait un peu en longueur, la randonnée de Los Brecitos jusqu’à El Barranco de Las Angustias dans la Caldera de Taburiente est magnifique et vaut vraiment le coup, on la recommande fortement ! Nous avons mis environ 5h40 au total pour la faire, en comptant les pauses photos et pique-nique (il faut ajouter environ 20 min de montée en taxi).

3 commentaires

  1. Oh my goodnesѕ! Incredible аrticⅼe dude!
    Thank you, However I am еncountering dіfficulties ԝith youг RSS.

    I don’t know tһe reason why I am unable to join it. Is there
    anyone else having the same RᏚS problems? Anyone that knows
    the solution can you kindly respоnd? Thanx!!

  2. Les photographies du volcan sont très belles et donnent envie d’en gravir un ! Je n’ai jamais eu cette chance mais nous partons dans quinze jours pour un an découvrir l’Amérique du Sud en famille… alors qui sait !

    1. Merci beaucoup ! L’Amérique du Sud nous fait rêver également, on aimerait y passer un jour mais ce n’est pas sur notre programme pour tout de suite… Profitez bien en famille là-bas !

      Anaïs & Damien

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

%d blogueurs aiment cette page :