En mars 2017, quelques mois avant de partir, nous avons fait un gros bilan check-up de santé qui peut se réaliser gratuitement à la sécurité sociale. On doit se présenter deux fois sur place. Bon, c’est pendant les horaires de travail mais c’est souvent le cas en ce qui concerne la santé. Le contrôle effectué est bien complet.
Test de l’audition, de la vue, prise de sang, analyse cardiaque, etc. On peut même avoir un bilan dentaire et/ou gynécologique, mais nous avions déjà vu des spécialistes à part à ce sujet.
En plus de ce bilan qui rassure sur l’état de santé avant le départ, ce qui est toujours un bon point, nous nous sommes évidemment intéressés à la question des vaccins. A vrai dire, c’était un peu le gros mystère pour nous ! Lesquels il faut faire ? Pour quels pays ? Et surtout, est-ce qu’on est à jour des anciens faits ?
Direction le Centre de Vaccination International de Nîmes, après avoir pris rendez-vous sur internet. Une médecin très sympathique nous pose plein de questions sur notre projet de voyage pour déterminer nos besoins. On se sent écouté et ses conseils nous sont très utiles. Elle nous prescrit tout un tas de médicaments liés au voyage au long court, pour parer à toute éventualité si on a un pépin sur le bateau sans pouvoir voir un médecin de suite. On refera quelques ordonnances par la suite chez notre médecin traitant pour des médicaments d’usage courant.
Les vaccins pour les voyageurs
Il faut savoir que notre trajet prévu dans les grandes lignes, en incluant toutes les escales que nous aimerions bien faire (même si nous ne les réalisons pas toutes, c’est quand même un projet ambitieux) est le suivant : France, Baléares, Canaries, Cap-Vert, Antilles et Amérique centrale, puis Polynésie, Nouvelle-Zélande, Asie du Sud-Est, Madagascar, Afrique du Sud, Brésil, Amérique centrale, Antilles, Bermudes, Açores, France. Enfin, c’est ce que nous avons dit sur place au médecin pour lui donner toutes les informations nécessaires par rapport aux vaccins dont nous aurions besoin.
Note : Nous ne précisons pas ici les zones visées par ces vaccins, où les maladies seraient présentes, tout simplement parce que nous ne voulons pas nous tromper. Nous avons fait confiance au médecin. On peut trouver ces informations sur internet, par exemple sur le site Santé-Voyages. Il faut savoir en tout cas que certains pays demandent obligatoirement certains vaccins avant de rentrer, notamment celui contre la fièvre jaune.
En fonction de ces escales, elle m’a prescrit la fièvre jaune (vaccin Stamaril) que j’ai fait sur place. Damien lui, l’avait déjà fait en août 2012 pour un précédent voyage au Brésil. Une fois fait, désormais, il est valable à vie, plutôt pratique !
La médecin nous a fait également fait sur place le Tyavax à tous les deux, vaccin de l’hépatite A et de la typhoïde. Pour la typhoïde, le prochain rappel est en 2020, tous les 3 ans en fait. Par contre, pour l’Hépatite A, si nous faisons un rappel entre 6 mois et 3 ans après le vaccin, il sera valable à vie ensuite, nous tâcherons de ne pas l’oublier.
Je n’ai jamais été vaccinée contre l’hépatite B et je ne l’ai pas demandé. Damien, lui, avait été vacciné plus jeune, en 2000, avec les rappels dans la même année. Son vaccin est valable à vie également.
La médecin nous a parlé également de l’encéphalite japonaise, une maladie liée aux piqûres de moustiques en Asie du Sud-Est et Pacifique Oriental (sachant que les zones à risque moyen sont l’Indonésie et la Malaisie et les zones à risque élevé sont le Cambodge et la Chine). Mais elle nous a conseillé de le faire sur place, si nous allons jusque là (et ce n’est pas pour tout de suite), car il n’est pas valable très longtemps.
Concernant le paludisme, il n’y a pas de vaccin. La médecin nous a prescrit des ordonnances pour deux types de médicaments préventifs, la Malarone et le Lariam. Sachant que nous ne devons prendre ce traitement qu’à partir de l’Asie du Sud-Est et vers Madagascar. Ce qui là aussi n’est pas prévu pour l’instant. Elle nous a prescrit sinon un traitement curatif, l’Eurartesim, au cas où nous aurions des symptômes dans d’autres pays.
En ce qui concerne un vaccin plus usuel, celui contre la Diphtérie-Tétanos-Poliomyélite, nous avions déjà fait nos vaccins quelques années auparavant. Damien avait fait le Revaxis (DTP) en 2005, son rappel est prévu en 2025. Moi, j’avais fait le Tetravac (DTP + coqueluche) en 2009 et mon rappel est prévu en 2029. On a plus de temps devant nous !
Révision février 2020
Nous voici donc en 2020, des rappels de vaccins s’imposent. Nous vendons notre bateau cette année mais comptons poursuivre notre voyage en sacs à dos, en Nouvelle-Zélande puis en Asie du Sud-Est.
Nous avons donc pris un rendez-vous au CCSMIT (Service de consultations spécialisées en maladies infectieuses et tropicales), dans le service de l’hôpital de Tahiti (CHPH). La consultation avec le médecin concernait surtout l’Asie du Sud-Est, car en Nouvelle-Zélande, il n’y a pas de vaccins recommandés ni médicaments.
Seulement, nous ne savons pas encore quelles destinations exactes nous allons visiter, entre l’Indonésie (mais c’est vaste!), la Malaise et la Thaïlande. Le médecin nous prescrit d’abord quelques médicaments, notamment contre la diarrhée. Puis, on aborde le sujet du paludisme, nos ordonnances embarquées avec nous pour les médicaments préventifs au début du voyage ne sont plus valides. Il nous prescrit à nouveau de la Malarone (pas du Lariam car il nous dit qu’il y a trop d’effets secondaires) et le curatif, l’Eurartesim.
Il nous fait deux ordonnances pour les vaccins : typhoïde pour nous deux, ce vaccin n’étant valide que 3 ans de toute manière. Puis hépatite A pour moi, il sera ainsi valide à vie avec ce rappel (Damien l’ayant déjà). Il faudra donc aller acheter ces vaccins en pharmacie, ce que nous ferons le jour-même, avant de revenir pour que l’infirmière du service nous les fasse.
Note : La première fois, nous avions un vaccin commun pour ces deux maladies, le Tyavax. Mais finalement, ici en Polynésie française, faire un vaccin chacun pour chaque maladie, Havrix et Typhim, revient moins cher !
On se renseigne une nouvelle fois sur l’encéphalite japonaise, à vrai dire, on hésite. Le médecin nous indique que la maladie est transmise par les moustiques et que le risque se trouve principalement dans les zones rurales. Sachant également que ce vaccin revient à 300€ par personne non remboursé… A ce jour, nous ne savons pas encore si nous allons le faire ou pas.
Enfin, il nous a parlé de la rage, maladie qui fait assez peur dans le sens où d’après ce qu’il nous a dit, on en meurt obligatoirement si on a n’a pas de suite un vaccin. Ce vaccin n’est pas forcément à faire avant le voyage au final, car il sera refait dans tous les cas dès l’apparition des premiers symptômes. Cette maladie s’attrape avec le contact avec des animaux, chiens, singes, chauves-souris, etc. On est pas habitué à aller caresser des animaux sauvages et errants d’habitude, ça devrait aller !
Entre les moustiques, les animaux, l’eau, la nourriture, mieux vaut faire attention dans cette région du monde et se comporter de manière raisonnable et préventive, en restant conscient des différents dangers potentiels.
Bonjour ! Je suis tombée sur cet article par hasard et il m’a été d’une très grande utilité pour la préparation de notre tour du monde à la voile.
Donc merci beaucoup et bon vent ! 🙂
Merci beaucoup !