1 semaine pour visiter la Martinique (2/5) : Montagne Pelée et sud de l’île

La magnifique côte aux eaux turquoise de la pointe sud de l'île de la Martinique.

Le lendemain, après notre visite de Fort de France et du jardin de Balata, nous voulons absolument gravir la montagne Pelée. Le volcan principal de la Martinique nous attire et Morgane veut absolument y monter avant de repartir, elle qui a déjà fait la Soufrière plusieurs fois en Guadeloupe. On espère évidemment arriver au sommet par temps dégagé mais c’est difficile, presque impossible à prévoir… De toute manière, c’est dimanche aujourd’hui, on n’a pas grand-chose d’autre à faire que de randonner !

Depuis la route, on voit le volcan se rapprocher au fur et à mesure et on guette les nuages. Pas de chance, un gros paquet bien dense semble désespérément s’accrocher au sommet. Mais c’est loin la Montagne Pelée depuis le Marin, presque 2h de route, alors on n’a pas vraiment envie d’abandonner. Plusieurs routes et chemins permettent d’accéder à son sommet, on choisit de se garer au parking de l’Aileron, le plus proche du haut de la montagne.

Anaïs perplexe devant la vision nuageuse depuis les flancs de la Montagne Pelée.

Table d'orientation sur le sentier pour monter en haut de la Montagne Pelée, depuis l'Aileron.

Difficile d’apercevoir quelque chose dans les nuages !

 

Le parcours commence par une montée plutôt raide dans les cailloux, où il faut s’aider parfois des mains, surtout pour éviter de glisser. On entre progressivement dans les nuages et il fait très humide, les roches couvertes de mousses sont glissantes. Je suis bien contente d’avoir aux pieds mes chaussures de marches montantes !

Sentier pour accéder à la Montagne Pelée depuis le parking de l'Aileron.

Après cette ascension peu aisée, ça continue de grimper mais les planches en bois faisant office de marches aident pas mal. On arrive finalement au 2ème refuge, qui se situe à un embranchement. A gauche, un chemin descend abruptement dans le cratère, qu’on ne voit pas car il est plongé dans les nuages, qui le cache tel un brouillard épais. D’après le panneau d’indication, ce sentier aller-retour remonte ensuite pour atteindre le « Chinois », le sommet de la Montagne Pelée. On ne s’y risquera pas, car de toute façon, on ne verrait rien du tout du panorama.

Pas de souci, on peut faire le tour du cratère, le sentier étant plus ou moins plat. Mais la détermination s’affaiblit, on commence à prendre froid, entre l’humidité ambiante et le vent qui souffle de plus en plus. Et comme on ne voit rien autour de nous, ça ne nous engage pas vraiment à continuer. Après quelques dizaines de mètres à longer le cratère, essayant de discerner le sommet de la montagne entre deux paquets de nuages, on finit par rebrousser chemin.

La Montagne Pelée au milieu des nuages. Les flancs de la Montagne Pelée dans les nuages.

Heureusement, on aura plus de chance lors de la redescente. La vue en contrebas s’est dégagée, on voit la côte et la mer, et parfois même on arrive à apercevoir les flancs du sommet de la Montagne Pelée. Ouf, on ne repart pas bredouille non plus:)

Note : On s’est garé en voiture au parking de l’Aileron. La randonnée totale (montée, cratère + dernière ascension au sommet et redescente) devait durer 4h en tout mais nous n’en avons fait qu’une partie, donc environ 3h.

Mouillage devant la ville de Saint Pierre, au pied de la Montagne Pelée. Jetée de la ville de Saint Pierre, au pied de la Montagne Pelée.

Balade au soleil dans la petite ville de Saint Pierre, après avoir passé toute cette matinée dans les nuages…

 

La trace des Caps, à la recherche de l’Oeil bleu

 

Le jour suivant, lundi donc, c’est vers la pointe sud de l’île de la Martinique qu’on décide de s’orienter. On a visualisé une belle randonnée le long de la côte, qui va certainement nous offrir de magnifiques paysages à admirer. Sur internet, on a repéré un endroit qui a l’air magique, « l’Oeil bleu », apparemment un trou dans les rochers où la mer s’engouffre et on pourrait même se baigner.

On se perd un peu sur les petites routes qui serpentent vers le sud, on demande notre chemin et on finit quand même par arriver sur un minuscule parking, non loin du Cap Macré, où un panneau indicatif présente les randonnées du coin. On repère notre parcours, on partira de ce parking (en gros du Cap Macré) pour passer à pied le Cap Chevalier et nous rendre jusqu’à l’Anse Michel, où la plage semble prometteuse. Mais aucune mention de ce fameux « Oeil bleu », ni sur le panneau ni sur les cartes sur internet…

On démarre tranquillement notre marche. Le sentier longe la côte, traverse la mangrove, monte et descend les falaises escarpées au-dessus du rivage. De là-haut, on a à chaque fois une vue splendide sur les anses et les criques, où les bancs de coraux laissent apparaître de belles nuances de bleu sur le fond marin. Les vagues déferlent bien de ce côté-ci, au-delà des barrières de corail ! C’est la houle qui arrive directement de l’Atlantique. Malheureusement, les plages sont recouvertes de sargasses, ces algues vertes devenues brunes une fois sèches, qui ne sentent en plus pas très bons… La majorité d’entre elles remonte les courants depuis la Guyane tandis le reste vient s’échouer après être né au milieu de l’océan. On en sait quelque chose, on en voyait des bancs entiers lors de notre traversée !

Le chemin passe à couvert des palmiers et des cocotiers. On marche en évitant quelques bernards l’hermite sur le sol et en tentant de casser sans succès des noix de coco.

Bernard l'hermite rencontré pendant notre randonnée de la Trace des Caps.

Coucou toi !

 

Puis, on arrive au milieu à peu près de notre randonnée : le Cap Chevalier. La pointe sera pour le retour, on préfère continuer, tout scrutant les environs, toujours à la recherche toujours de notre « Oeil bleu ». L’anse Michel, elle, semble toujours aussi loin ! On la repère bien grâce aux nombreux kitesurfs dans les airs, Damien pense déjà à s’y rendre plus tard dans la semaine en voiture, avec tout son matériel.

La randonnée indiquait 2h pour aller jusque là-bas mais il faut aussi penser au retour ! On se demande surtout si on trouvera finalement notre Oeil… Sur le chemin, on marche à peu près au même rythme qu’un autre couple de français, avec qui on se met à discuter. Et Morgane finit par leur demander s’ils ont vu « l’Oeil bleu ». Eh bien oui ! Et comme par hasard, c’était à la pointe du Cap Chevalier, celle où nous nous sommes dit « on ira au retour, non ? ». Ils nous préviennent quand même qu’on ne manque pas grand-chose, avec les vagues fortes qui s’abattent sur les roches, suite aux nombreux coups de vent de ces derniers jours, l’endroit est quasiment impraticable.

Quelques mètres plus loin, un regard vers l’anse Michel et finalement, on décide de faire demi-tour. On ira en voiture, trop loin pour nous aujourd’hui. Le soleil est haut dans le ciel, ce n’est pas la meilleure heure pour marcher… Sur le retour, on emprunte donc le chemin qui se dirige vers la pointe du Cap Chevalier. Enfin, on comprend ce qu’est l’Oeil bleu !! C’est vraiment tout au bout du cap, un trou en contrebas dans les rochers, qui se remplit avec le ressac. L’eau y est d’un bleu pur, clair, presque transparent. On dirait le bleu des eaux froides, dans les reportages sur l’Arctique:)

L'Oeil bleu, la baignoire naturelle à la pointe du cap Chevalier.

Anaïs devant l'Oeil bleu, à la pointe du cap chevalier, en Martinique.

Mais en effet, il serait beaucoup trop dangereux d’y tenter une baignade aujourd’hui, cette baignoire naturelle se remplit sans cesse et se dévide avec un fort courant. On se ferait éjecter rapidement, et fracasser sur les roches. Quelques belles photos pour immortaliser l’endroit (on l’a trouvé finalement!) et on repart vers notre petite voiture de location. Un stop quand même à l’ombre des cocotiers, et un petit plouf dans l’eau, sera bien mérité pour se détendre un peu avant de terminer la journée…

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