Mexique : Escale à Tulum, ravis par les ruines mais déçus par la ville

Anaïs devant le temple du Vent sur le site des ruines mayas de Tulum.

Il est temps de se rendre sur la Riviera Maya, une zone qui s’étire tout le long du littoral est de la péninsule yucatèque. Et quoi de mieux que Tulum pour accéder aux plages ? C’est vite dit, vous verrez qu’elles n’étaient pas si charmantes que ça. Heureusement que les jolies ruines mayas au nord de la ville ont rattrapé notre séjour sur place !

On quitte donc l’Etat du Yucatán pour poursuivre notre périple mexicain dans l’Etat du Quintana Roo, qui borde la côte est du pays.

Lettres colorées annonçant la ville de Tulum.

J’attendais beaucoup de cette ville, pour en avoir vu de belles images dans les magazines et en avoir souvent entendu parler. Le nom de Tulum lui-même me faisait rêver, j’espérais trouver cette ambiance hippie-chic promise. Eh bien, grosse déception dès notre arrivée, et même par la suite !

 

Comment on est arrivé à Tulum depuis Valladolid ?
En prenant le bus comme d’habitude ^^ Départ à 9h25 de l’agence ADO de Valladolid. Pas le choix, il a fallu prendre un bus 1ère classe, donc payer plus cher, avoir la climatisation à fond et un film bien trop fort. Jamais contents ! 😊 On arrive vers 11h20 au centre-ville de Tulum.
Tarif du bus : 130 pesos par personne.

 

Dans le centre peu engageant de Tulum

 

Déjà, il faut savoir que Tulum se divise en deux parties : le centre-ville, un peu dans les terres, Tulum Pueblo, et la plage : Tulum Playa. Pour aller de l’un à l’autre, mieux vaut être véhiculé ou alors louer des vélos. Quelle aubaine, nous avions deux vélos disponibles dans notre Airbnb, prêt à être utilisés!

Bon d’abord, le centre-ville. Il n’a tout simplement aucun charme ! Tulum Pueblo est en fait traversé par une voie rapide, où la circulation est plutôt intense. Les deux côtés sont bordés de restaurants / bars / boutiques de souvenirs / clubs de plongées / agences de voyages et ainsi de suite. Les petites rues adjacentes ne sont guère plus intéressantes, à part de jolis tags sur les murs, bien dessinés, qu’on prend plaisir à partir dénicher.

Ville de Tulum, avec sa voie rapide au milieu.

Un des trottoirs piétons de la ville de Tulum.Tag coloré sur les murs de la ville de Tulum au Mexique.

On peut néanmoins profiter de Tulum Pueblo une fois le soir venu, l’ambiance est déjà plus chaleureuse. La chaleur s’est dissipée et la luminosité plus agréable. Les restaurants sont pris d’assauts, on ne voit que des touristes en terrasse. Où sont les locaux par ici ?

Ici, on a pu vite remarquer que les tarifs ne sont plus du tout les mêmes que dans les terres. On a été surpris, les souvenirs et babioles à vendre ont par exemple doublés par rapport à Valladolid. Mais ce sont surtout les prix des tours organisés qui ont augmenté ! Car ils sont désormais proposés en dollars US sur la Riviera Maya, et non plus en pesos comme avant.

Du coup, moi qui avais envie d’aller voir la réserve au sud de Sian Ka’an, on a vite abandonné l’idée. 110 $US par personne pour une demi-journée, c’était hors budget pour nous malheureusement. Nous rêvions tous deux d’une plongée en bouteilles dans un cénote, là encore, il a fallu oublier ! 120 ou 130 $US pour UNE plongée !!

 

Où on a dormi à Valladolid ?
Airbnb « Estudio en el corazon de tulum centro« . Pour la première fois, on a pris un logement entier, l’un des moins chers en ville. Le studio est correct, mais l’absence de climatisation se fait cruellement sentir… L’unique ventilateur est trop bruyant pour le laisser la nuit, on a du mal à dormir par cette chaleur. L’avantage en revanche, ce sont les deux vélos disponibles ! On n’a pas besoin d’aller en louer en ville, ils nous seront très utiles.

Tarif pour 2 nuits : 24,18 €

 

Sur le bord de plage, ou derrière les hôtels

 

Nous avons été jusqu’à Tulum Playa à vélo (après notre visite des ruines, voir ci-dessous). Je m’attendais à une sorte de village face à la plage, à revoir la mer turquoise déferler sur le sable blanc… eh bien non, encore une fois déçus ! La plage est presque entièrement privée et surtout cachée par des hôtels luxueux, derrière d’immenses palissades. Ah ça, pour être hippie chic en tout cas, ça l’est ! Les hôtels comme les quelques boutiques sont bien dans le thème, prônant le naturel et branché, mais tout est hors de prix…

Note : Il est sans doute possible d’accéder à la plage via les hôtels en allant au bar commander une boisson…

Il reste quand même quelques accès publics aux deux extrémités de cette longue route. On gare nos vélos et hop, c’est parti pour aller fouler le sable ! Aie, on recule aussitôt… Les sargasses sont partout! On s’en doutait car on les avait déjà aperçues depuis les ruines mayas. Elles envahissent la plage et le bord de mer sur plusieurs dizaines de mètres, gâchant à la fois le paysage et la baignade, (et sans doute également les hôtels luxueux si proches). L’odeur est nauséabonde, d’ailleurs la décomposition des sargasses est réputée comme toxique. Aucune chance que j’aille me baigner !

Plage remplie de sargasses sur la côte de Tulum, au Mexique.
Des Mexicains sont les genoux dans l’eau, pelles, râteaux et masques sur le nez, tentant vainement d’enrayer la progression des algues, en les rejetant malheureusement à peine plus loin derrière la route.

 

Les ruines mayas de Tulum, toutes mignonnes dans les palmiers !

 

La seule chose qui nous a fait apprécier notre séjour à Tulum, c’est la visite de ses ruines mayas au nord de la ville. Une jolie petite escapade matinale de quelques heures. Même la pluie n’a pas réussi à altérer notre moral face aux vieilles pierres !

Temple dans les ruines mayas de Tulum, face à la mer.
Evidemment, comme nous en avons l’habitude, on s’y rend à l’ouverture 😊 J’ai toujours envie de belles photos sans une foule monstrueuse dessus. Le site ouvre à 8h, alors c’est parti !

 

Comment on est allé aux ruines de Tulum ?

A vélo bien sûr, depuis notre Airbnb. Il suffit de prendre la piste cyclable qui longe la voie rapide pour remonter au nord jusqu’à tourner à gauche pour les ruines. Aucun souci à vélo, on passe le parking principal et on continue vers l’entrée où se trouvent des aires pour accrocher sa bécane.

Note : Quand on vient en voiture, on doit la laisser sur le parking en amont et se rendre aux ruines à pied ou en petit train. Il reste un petit bout de chemin à faire !

Tarif des ruines : 70 pesos pour une personne.

 

Ruines mayas de Tulum, accrochées à la falaise de la côte Caraïbe.
A peine passés l’entrée, c’est une pluie torrentielle qui s’abat sur nous, nous obligeant à nous abriter quelques instants. Une accalmie nous permet de continuer mais nous ne sommes guère rassurés par les nuages noirs qui arrivent de la mer, droits sur nous…

Peu importe le temps, les ruines nous raviront tous les deux ! Le site est petit, bien moins imposant que les autres cités du Yucatán. Les structures ne sont ni très hautes ni très grandes, peu d’entre elles sont d’ailleurs encore complètes. Non, ce qui fait le charme ici, ce sont ces ruines entourées de palmiers, surmontant la falaise face à la mer !

 

Falaises devant les ruines mayas de Tulum, au Mexique.
La vue est imprenable sur le large. Mais comme nous l’avons montré précédemment, les sargasses ont bien envahi les lieux !

On s’imagine en tant que Mayas, surveiller l’horizon, et s’étonner devant des voiles blanches espagnoles en 1518 sans comprendre ce qu’est cette construction au loin voguant sur l’eau. Les Mayas eux-mêmes allaient sur la mer, mais avec des sortes de pirogues seulement. Ils se servaient d’ailleurs de Tulum et des autres cités le long de la côte comme ports de commerce. L’histoire de Tulum est vraiment fascinante ! Nous n’avons pas pris de guide, il y a quelques panneaux explicatifs qui peuvent être utiles néanmoins.

Chemin à travers les ruines mayas de Tulum.
Petit sentier dans les ruines, où on se sent comme dans la jungle (en plus, vu la météo!).
Temple du Vent à Tulum, au Mexique.
Photo mythique du Temple du Vent accroché à la falaise. Dommage que la plage soit brune !

Un bout de plage de sable blanc près des ruines mayas de Tulum.

Note : Il ne faut pas longtemps pour visiter le parc en entier, nous avons mis 1h15 pour tout voir car un peu pressé par la météo.

 

La suite vers Bacalar

 

Pas le courage de pédaler jusqu’à un cénote, ils sont quand même loin à vélo. Rappelons d’ailleurs que les vélos mexicains n’ont ni vitesse ni frein (enfin, c’est le rétropédalage qui permet de freiner…). Peu pratique sur les longues distances.

Notre dernière étape sera donc la lagune réputée de Bacalar, où on peut soi-disant y admirer 7 couleurs de bleu grâce aux lueurs du soleil ! On a hâte d’aller découvrir ça au sud !

 

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3 commentaires

  1. Vous avez raison de visiter les sites de bon matin car, en plus d’y avoir moins de monde, la lumière est toujours meilleure en début et en fin de journée pour prendre des photos. Dommage pour la plongé dans un cénote cela devait effectivement être intéressant.

  2. Je viens de découvrir votre blog !
    Dommage pour cette étape, ça arrive les déceptions de ce genre en voyage. Ça en fait même entièrement partie 🙂

    1. Oui en effet on ne peut pas tout apprécier, il y a des hauts et des bas… Mais le voyage reste très plaisant 😉 On en profite bien, peu importe les ressentis !

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