5 mois à Nana Juana, une jolie petite marina sur le Rio Dulce au Guatemala

Dans la piscine en amoureux à la marina Nana Juana sur le Rio Dulce.

On vous raconte tout sur la marina où nous avons établi nos quartiers pendant la saison cyclonique, Nana Juana. Son emplacement, ses caractéristiques, ses tarifs, ses avantages… Une belle pause sur place qui nous aura permis de visiter le Guatemala et le Mexique par la terre, en mode « sacs à dos », mais également de rentrer en France deux mois et de travailler sur le bateau pour pas trop cher !

Afin de se protéger des cyclones dans les Caraïbes, nous avons choisi de laisser notre voilier dans une marina sur le Rio Dulce, au Guatemala, de début juillet à fin novembre. Le Rio Dulce, c’est un fleuve dont l’embouchure se situe sur la côte est du pays, au niveau de la ville de Livingston.

Note : C’est dans cette ville qu’on peut faire sa clearance d’entrée (et de sortie) dans le pays.

On peut naviguer sur le Rio sur une quarantaine de km jusqu’à atteindre la petite ville de Fronteras, aussi communément appelée Rio Dulce. L’expérience est vraiment géniale, avancer doucement au moteur sur les méandres d’eau douce, traverser un lac intérieur, el Golfete, tout ça au cœur de la jungle luxuriante du Guatemala !

N’hésitez pas à aller voir notre article « Guatemala : arrivée au Rio Dulce (Livingston) et remontée du fleuve en voilier » pour plus de détails sur cette jolie remontée du fleuve et sur notre escapade dans Livingston.

 

Arrivée à Nana Juana, où se situe la marina sur le Rio Dulce ?

 

Une fois le Golfete passé, il ne reste que quelques virages avant d’atteindre le pont qui traverse le fleuve et relie la ville de Fronteras de part et d’autre. On ne peut pas le manquer ! On commence aussi à repérer les multiples mâts à demi-cachés dans la végétation aux alentours. Des amas de voiliers sont disposés ça et là, c’est qu’il y en a un certain nombre de marinas sur le Rio !

Il est possible de mouiller sur le fleuve afin de partir en quête d’informations sur les différentes marinas. Si vous n’êtes pas certains de votre choix, c’est un bon moyen pour aller se renseigner sur les tarifs pratiqués, les commodités, les avantages (ou inconvénients) de chacune.

Note : On ne va pas vous faire ici la liste de toutes celles qui existent (on ne les connaît évidemment pas toutes). Nous avons jeté notre dévolu d’après nos recherches sur internet sur Nana Juana et nous n’avons pas été déçu ! Mais on vous fait une rapide comparaison avec celles que nous connaissons un peu après.

Nana Juana Marina se situe sur la gauche quand vous avancez vers le pont. Vous repérerez assez facilement sa voisine, Ram Marina, car son nom est inscrit sur les bâtiments. Nana Juana n’a pas de panneaux représentatifs mais c’est celle qui est juste à sa gauche.

Le mieux est de venir accoster au ponton de la station essence Shell. Elle est est sur le site de Nana Juana. Cela permet notamment de refaire le plein du moteur si vous comptez laisser votre bateau immobilisé un certain temps.

On peut ensuite aller se renseigner à terre à la marina. On a d’abord été placé quelques jours sur une place à flot provisoire, avant de récupérer une bonne place au milieu des pontons. C’est Edgar qui gère la marina de Nana Juana, un Guatémaltèque qui parle à la fois anglais et français, très pratique !

 

Emplacement de notre bateau à la marina Nana Juana.
En insistant un peu pour récupérer rapidement une place définitive, on a fini par être installé à un très bon endroit.
Ailes de kites mises à sécher devant le bateau à Nana Juana.
On en profite pour rapidement ranger et on rincer tout ce qui doit l’être dans le bateau !

 

Les prix annoncés de Nana Juana et ce qu’on a réellement payé

 

La première chose qui nous a intéressé sur la marina Nana Juana, c’est qu’elle dispose d’un chantier à sec. Or, comme nous avions déjà le projet de revenir en France et de refaire la peinture anti-fouling de la coque, nous avions besoin de sortir le bateau de l’eau.

Nos premiers échanges de mail ont été fait avec Elisa Roitman (qui doit être la directrice ou propriétaire de Nana Juana), eroitman@hotelmarinananajuana.com. Sinon, il y a l’adresse info@hotelmarinananajuana.com et également un formulaire sur le site internet.

Voici les tarifs qu’on a nous avait envoyé par mail, annoncés pour un monocoque de 39 pieds.

Note : Les prix ci-dessous sont annoncés en quetzals, la monnaie locale. Ils sont bien sûr susceptibles d’avoir changé depuis. Le taux de change était durant notre passage en 2018 de 1 EUR = 8,72 GTQ.

  • Place à flot : Q1738 par mois, soit environ 200 €. Si on paye 6 mois à l’avance, on peut avoir une réduction de 5 %.
  • Remontée au sec et remise à l’eau : Q2844, soit environ 326 €.
  • Place sur le chantier à sec : Q1580 par mois, soit environ 180 €. Si on paye 6 mois à l’avance, on peut avoir 50 % de réduction sur la manutention. Si on paye 1 an à l’avance, on aura une remontée au sec gratuite et un lavage de la coque également.

Au final, nous avons réussi à négocier avec Edgar 25 % sur la manutention car nous sommes restés 5 mois. Nous avons donc payé Q1990,80 de manutention (mise au sec et mise à l’eau). Puis, Q2956 pour un séjour à flot du 10/07 au 31/08. Enfin, Q3950 pour un séjour à sec du 01/09 au 15/11.

Nous sommes ensuite restés 5 jours de plus au sec, jusqu’au 20/11, ce qui nous a coûté Q263,35. Et comme les employés du chantier qui ont travaillé sur notre coque ont utilisé de l’électricité pour leurs ponceuses, nous avons Q71,10 d’électricité à payer.

Enfin, nous avons passé 8 jours à flot avant de quitter la marina pour de bon, le 28 novembre, pour Q463,44.

Cela revient à un total de Q9694,69, soit 1113 € pour environ 5 mois, à flot comme à sec.

 

Comment se présente la marina à flot de Nana Juana ?

 

La marina dispose de trois pontons sur le fleuve. Les voiliers sont bien ficelés au ponton lui-même et sur des corps morts dans l’eau. Le personnel de la marina est vraiment prévenant et n’hésite pas à se mettre à l’eau pour aller amarrer les bouts !

L’eau est gratuite au ponton mais pas l’électricité. On est donc resté sur nos panneaux solaires qui sont suffisamment efficaces pour recharger nos batteries et compenser nos activités sur la journée, depuis que nous en avons rajouté aux Antilles.

La station essence Shell est toute proche, le diesel était à Q26,40 le gallon en novembre 2018. On peut même y faire recharger en une heure ses bouteilles de gaz Campingaz. Pour Q35 seulement, soit 4 € ! Vraiment pas cher, comparé à la Guadeloupe où c’était 30 € la recharge

Le Wifi HOTEL-NANAJUANA est présent quasiment partout, on le reçoit plus ou moins en fonction des lieux mais il fonctionne bien. Il est gratuit, il suffit de demander un code d’accès à l’accueil principal. Ce dernier se trouve derrière la piscine, à l’entrée par la terre de la marina.

Car oui, il y a une piscine ! La marina n’est pas la seule à en avoir mais ce serait la plus grande;) En fait, Nana Juana n’est pas qu’une simple marina, c’est aussi un resort, qui propose un grand nombre de petits bungalows à louer. Tout le jardin et les bungalows sont superbement entretenues, c’est vraiment très beau !

Vue de la marina de Nana Juana depuis les jardins.

Sentier à travers les jardins de la marina Nana Juana. Resort Nana Juana avec sa piscine.

Un sentier qui longe les bungalows de la marina Nana Juana.
Pas une feuille ni une mauvaise herbe ne dépasse, on se croirait presque dans un jardin botanique !

L’espace tout autour de la piscine est magnifique, il y a des petites tables protégées du soleil, de nombreux transats disponibles et l’eau est toujours très propre.

La belle piscine de la marina Nana Juana, au Rio Dulce, au Guatemala.
C’est tellement agréable, voire indispensable, de pouvoir venir se rafraîchir en fin de journée, avec le climat ambiant, chaud et tropical, du Guatemala.

Magnifique piscine sur le Rio Dulce, dans la amrina Nana Juana.

Détente dans la piscine de Nana Juana, au Rio Dulce.
Comment ne pas en profiter ?
Un peu de yoga à la marina Nana Juana, sur le fleuve Rio Dulce.
Non loin de la piscine se trouve aussi un grand abri très pratique pour faire un peu de yoga:)

Ce qui est dommage, c’est que le restaurant principal de la marina, Bamboo Bar Restaurant, au niveau du fleuve en contrebas, soit vraiment hors de prix pour le pays. On n’y a jamais mangé au final et on n’y a pas vu beaucoup de monde… Tout proche du restaurant se trouve un petit abri couvert qui dispose d’une machine à laver et d’un sèche-linge. Q25 pour une lessive (même prix pour un séchage). Il faut aller acheter ses jetons à l’accueil principal de Nana Juana.

 

Entre détente et rencontres

Mais le grand avantage de notre place à flot était que nous étions proches de la terrasse couverte face aux pontons, principale lieu de rendez-vous des plaisanciers de Nana Juana. Très agréable, car protégée même par mauvais temps, on y trouve des canapés pour se détendre et des tables pour profiter du Wifi ambiant avec son ordi. On peut même y accrocher son hamac !:) Et y trouver des livres grâce à l’étagère toujours remplie par les dépôts des marins (ou bien en déposer soi-même bien sûr).

La terrasse très agréable de la marina Nana Juana.

On se repose en hamac sur la terrasse de Nana Juana, au Rio Dulce.

Un vrai lieu de réunion et d’échange, la communauté de Nana Juana était vraiment très sympathique quand nous y étions. C’est toujours un plaisir de rencontrer de nouveaux voyageurs, de plein de nationalités différentes. Allemands, Américains, Brésiliens, Israéliens et bien sûr, quelques Français. On peut ainsi prendre son temps pour discuter des expériences de chacun, que ce soit sur les destinations de voyage ou sur les travaux à faire sur le bateau. Plein d’astuces et de conseils, partagés avec des personnes qui vivent la même chose que nous, c’est un vrai bonheur !

 

Comment ça se passe sur le chantier à sec ?

 

Le chantier à sec se situe derrière les bungalows de l’hôtel. Il y a la place pour une centaine de bateaux mais d’après Edgar, étant donné la demande croissante, le yard ne va pas tarder à s’agrandir.

La remontée au sec se fait sur une remorque tirée par un tracteur. Là encore, les employés de Nana Juana sont plutôt précautionneux, on se sent en confiance.

Prêt à être remonter au sec à la marina Nana Juana.
Dans l’attente d’être remonté au sec…

Une fois au sec, la zone est divisée en deux parties : une pour le stockage des bateaux pour la saison et une autre pour les travaux sur les coques. Seul souci, il faut payer soi-même le déplacement (avec le tracteur) entre les deux zones !

Nous avions décidé notamment de stocker notre voilier au sec pour rentrer deux mois en France puis lors de notre retour, travailler deux voire trois semaines sur la coque. Mais hors de question de payer une manutention en plus entre les deux zones au sec ! Après avoir insisté plusieurs fois, nous avons eu l’autorisation d’effectuer les travaux en protégeant notre bateau avec des grandes bâches en plastique, afin de ne pas salir les voisins. C’est toujours ça d’économisé !;)

Le chantier à sec de la marina Nana Juana, au Guatemala.
Ces jolies lumières matinales sur le chantier:)

Pour les sanitaires, il y en a sur place juste au milieu du chantier, toujours très propre. On peut aussi utiliser ceux juste à côté de la piscine, plus spacieux !

En ce qui concerne les shipchandlers, ce n’est pas formidable. Les deux sur Nana Juana sont quasi vides (un sur le chantier et un près de la station essence). Celui de Ram Marina à côté est plus fourni, sinon il faut se rendre dans la ville de Fronteras.

Là-bas, on peut trouver un magasin de bricolage, un autre d’anti-fouling, un de matériels de pêche mais il faut se battre un peu pour trouver ce qu’on veut. Il y a aussi un ship nommé Dismar près du pont, côté rive Nana Juana, ainsi qu’un petit menuisier, ce qui peut être pratique. Sinon, c’est plutôt difficile de se faire livrer des choses dans le pays, étant donné qu’il n’y a pas de service postal ! Certains se sont fait livrer des produits venus des USA par cargo, mais ça ne doit pas être donné…

On vous explique notre article « Travaux effectués sur Manwë au Guatemala (au sec et à flot) » quels travaux nous avons effectué à Nana Juana et si tout s’est bien passé:)

 

Et les autres marinas dans tout ça ?

 

Les seules autres marinas dont nous avons vraiment entendu parler sont Ram Marina, Bruno’s Marina et Catamaran Island & Hotel Marina.

La première, Ram Marina, est la voisine de Nana Juana. Elle dispose elle-aussi d’une marina à flots et d’un chantier à sec, mais n’a pas de piscine ni apparemment de réel endroit pour se poser et se détendre. Le ship sur place est néanmoins mieux fourni et c’est cette marina qui possède la grue pour manipuler les gréements.

On a aussi entendu dire que si on reste plus de 6 mois au sec, la remontée et la mise à l’eau sont gratuites. Alors qu’à Nana Juana, pour la même durée, on ne dispose que de 50 % de réduction sur le tarif. De même, la place de port à Ram Marina serait gratuite tant qu’on fait travailler des locaux sur son bateau, à vérifier.

Une autre des marinas impossible à manquer est Bruno’s Marina. C’est en effet celle où on peut amarrer facilement son annexe pour aller en ville, car c’est la plus proche de Fronteras, au pied du pont. Elle n’est pas bien grande sinon, les bateaux semblent même souvent ballottés par les vagues suite aux nombreux passages d’annexes et de lanchas. Pas de chantier à sec non plus sur Bruno’s mais une petite piscine. En tout cas, elle semble moins chère !

Enfin, la troisième marina dont nous avons entendu parler est Catamaran Island & Hotel Marina. Elle se situe un peu en amont sur le fleuve. A vrai dire, on n’y a jamais été mais des plaisanciers nous ont dit qu’elle disposait d’un bel espace de vie et également d’une piscine. Mais il n’y a pas de chantier à sec.

Note : Tous les matins, des annonces sont relayées à la VHF à partir de 7h30. Chacun peut y parler, offrant quelque chose à vendre, proposant une sortie culturelle, rechercher quelque chose à acheter, etc. Plutôt utile !

 

Comment on se rend en ville ?

 

Les trajets entre les marinas ou vers la ville de Fronteras se font principalement en annexe car toutes les marinas, hôtels ou boutiques près de l’eau ont un ponton. Le mieux est de venir s’amarrer directement au ponton de Bruno’s Marina.

Mais on peut se rendre à pied au village, c’est un peu long car il faut passer le grand pont qui traverse le fleuve. On peut aussi appeler un tuc tuc (Q10 l’aller) ou en prendre un depuis la ville pour revenir. L’entrée de Nana Juana par la terre est située juste à côté de celle de Ram Marina. Les deux sont bien surveillées, un garde vérifie les allers et venues.

Pour faire ses courses depuis la marina, il y a une petite épicerie sur le chantier à sec de Nana Juana. Elle ne propose pas grand-chose mais on peut y acheter de l’eau. Et commander des sandwichs et des hamburgers pour Q35 ! Ils sont livrés directement du restaurant principal face au fleuve mais sont moins chers si on ne les mange pas sur place^^

Une autre épicerie se situe près du shipchandler, face à la station essence Shell. Un peu plus fournie, elle est assez chère comparée aux prix pratiqués en ville. Fronteras dispose en effet d’un supermarché, Despensa Familiar, et de nombreux stands de fruits et légumes. Pour la viande, il y a une petite boucherie près de l’auberge de jeunesse Backpackers, au pied du pont.

Note : Ce qui est bien pratique, c’est qu’une lancha passe deux fois par personne au ponton de Nana Juana pour vendre des produits frais !

Ne manquez pas nos autres articles où nous partons en bus de Fronteras pour aller visiter le Guatemala, comme « La belle Antigua, cité coloniale du Guatemala »  ou « Visite de Flores, petite ville du Guatemala sur le lac Petén Itzá » !

Notre avis final sur Nana Juana

 

Nous avons vraiment apprécié notre séjour ici. La marina est bien organisée, c’est toujours plus agréable d’être à flot mais le chantier est quand même pas mal. A terre, on est souvent réveillé le matin par les bruits de la jungle non loin, maudits singes hurleurs:)

Petit-déjeuner face à la jungle sur le chantier à sec de Nana Juana, au Rio Dulce.
Petit-déjeuner sur le chantier, face à la jungle guatémaltèque.

Au sec comme sur l’eau, mieux vaut aussi prévoir ses protections contre les moustiques ! Les moustiquaires sont indispensables, à partir de 18h, dès que la nuit tombe, on se fait bien attaquer. Heureusement, ils nous laissent tranquille la journée.

Contrairement à ce qu’on pensait, nous n’avons pas trop été dérangé par la pluie ni par le climat humide. Il a plu pratiquement que la nuit, ce qui n’est pas très dérangeant. Et certes, il fait chaud, mais on arrive toujours à se rafraîchir, soit à l’ombre de la terrasse face au fleuve, soit dans la piscine. Évidemment, il ne faut pas prévoir des travaux sur le chantier de 11h à 15h, en plein soleil;)

On a entendu de loin des rumeurs sur la gérance même de la marina. Elle interdirait l’accès à des plaisanciers des marinas voisines par exemple, un grillage a été installé entre Nana Juana et Ram Marina… Nous n’avons pas été personnellement gêné ni mis au courant de toutes ces actions. Pour nous, ce séjour aura été un très bon choix et une très belle expérience ! On ne peut que recommander Nana Juana si vous venez sur le Rio Dulce !

 

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1 commentaire

  1. On dirait vraiment le paradis. La vie y est moins cher que chez nous et dans un cadre plus qu’agréable.

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