Guatemala – Formalités administratives (en bateau) et wifi

Pavillon national du Guatemala.

Comment oublier notre arrivée au Guatemala, après une navigation plutôt éprouvante depuis les Bahamas ? Ça, on en vous parle dans notre article « Notre navigation de l’enfer entre les Bahamas et le Guatemala », ici, on va vous expliquer comment s’est déroulée notre clearance d’entrée dans le pays !

 

Arrivée à Livingston

 

Juste après avoir mouillé l’ancre (enfin!) devant la petite ville de Livingston, sur la côte Caraïbe du Guatemala, on se retrouve face à l’embouchure du Rio Dulce, ce fleuve où nous espérons passer la saison cyclonique.

Mais avant de s’y engager pour quelques heures de navigation sur de l’eau douce, il nous faut régulariser notre situation dans le pays. On avait entendu dire que les autorités se déplaçaient à bord du navire et qu’on ne pouvait pas débarquer avant d’avoir eu nos papiers d’entrée. On appelle donc d’abord la capitainerie de Livingston à la VHF. On nous répond que pas de souci, on peut descendre à terre remplir nos formalités. On insiste bien (on ne voudrait pas avoir de problèmes!) et après confirmation, hop, on gonfle l’annexe sur le pont de Manwë et c’est parti pour la ville !

Après quelques hésitations, on opte pour amarrer notre annexe au restaurant Bugamama. On n’a pas repéré de ponton plus spécifique. Une fois dans les petites rues de Livingston, on se fait vite accoster par un Guatémaltèque qui veut nous indiquer le chemin et la procédure pour faire nos papiers d’entrée. On comprend rapidement qu’il veut nous emmener chez « Raoul », l’agent du coin, qui organise tout. Or, on se sent motivé, pas envie de faire ça par un agent (et donc de payer plus cher), allons tenter notre chance par nous-mêmes !

S’ensuit alors un circuit bien compliqué de plusieurs heures à enchaîner entre les bureaux de l’immigration, de la capitainerie et des douanes. Le plus difficile reste à tous les localiser ! Sachant qu’on reprend l’espagnol qu’on avait pas parlé depuis les Canaries… Ici, ils ne parlent pas vraiment anglais… Mieux vaut demander son chemin au plus de monde possible croisé dans la rue (il y a avait des policiers, ils nous ont bien aidé).

Carte de la ville de Livingston au Guatemala.
En rouge, ce sont les bureaux à aller voir ! L’immigration et les customs sont quasiment en face l’un de l’autre.

 

Clearance pour 3 mois

 

Note : Les formalités au Guatemala permettent de rester 3 mois dans le pays (personnes et bateau). On peut néanmoins demander une extension de VISA pour avoir un an sur place, voir ci-dessous.

 

Petite frayeur sur nos papiers de sortie

Comme nous en avons l’habitude ailleurs, on se dirige d’abord vers la capitainerie, qui se situe tout au bout de la corniche. L’employé du Port Authority nous demandera finalement de d’abord régulariser notre situation à l’Immigration, puis avec les Customs (les douanes). Ce sont tous ces allers et retours qui seront épuisants^^

Avant de repartir, l’agent vérifie quand même nos papiers de sortie, notre « zarpe », de notre précédente destination. Problème, nous n’en avons pas ! Aux Bahamas, ils n’ont pas voulu nous en faire sur les Berry Islands ni sur les Bimini Islands, prétextant que ce n’est pas nécessaire. Sans doute parce que la plupart des touristes sur place sont des Américains et que pour aller aux USA, il n’y a pas besoin de papiers de sortie du pays précédent… On aurait du demander à Nassau au final !

L’employé de la capitainerie hésite longtemps, on prétexte qu’on n’a eu un VISA d’un an aux Bahamas, on se justifie tant bien que mal. Je commence à stresser, hors de question qu’ils nous renvoient là-bas ou n’importe où ailleurs ! Les conditions de navigation à l’extérieur étaient beaucoup trop stressante en ce mois de juin, impossible de repartir.

Ouf, après de longues minutes insoutenables, l’employé revient avec le tampon de son chef sur notre papier, prétextant que c’est un papier de sortie accepté. Sauvés !

 

Immigration

On revient donc vers les bureaux de l’Immigration, la première étape au final. Ils se situent au début de la rue principale. On paye Q200 pour deux personnes, soit environ 21 €, après un rapide formulaire à remplir, sans souci.

 

Customs et banque

Nous passons ensuite aux Customs, l’employé remplit pour nous notre dossier. Il nous demande d’aller payer à la banque Banrural toute proche la somme imposée (c’est la procédure), soit Q434,38 (environ 50 €). On demande pour avoir directement une extension de VISA, pour 9 mois de plus, sinon il va falloir revenir. On nous répond que c’est impossible, il faut minimum une semaine d’attente entre les deux. Pfff, on aurait mieux fait d’insister, des plaisanciers ont réussi à le faire directement…

 

Port Authority

Retour à la capitainerie, où on paye alors Q500, soit environ 57 €. C’est bon, nous avons nos papiers ! Même pas besoin qu’ils viennent vérifier à bord comme nous le croyons, on n’insiste pas et on retourne tranquillement sur Manwë, pour se préparer à naviguer sur le Rio Dulce le lendemain matin.

Au total, nous aurons donc payé, pour l’équivalent d’un bateau de 37 pieds avec deux personnes à bord : Q1134,38, soit environ 130€, pour pouvoir rester 3 mois au Guatemala.

 

Extension de VISA pour un an au total

 

Comme nous prévoyons de rester sur le Rio Dulce certainement plus de 3 mois (au total, notre bateau fera 5 mois sur place), il nous faut une extension de VISA pour Manwë. Pas le choix, c’est direct 9 mois de plus, soit un an au total.

Nous n’avons pas besoin nous-mêmes de repasser à l’immigration car nous ne sommes pas restés 3 mois dans le pays. En effet, nous avons fait quelques allers et retours en dehors du Guatemala : Mexique sur 15 jours et France deux mois. Je pense que de toute manière, on a eu le droit à de nouveau 3 mois à chaque fois.

Note : Aucun problème pour sortir ou rentrer des frontières, que ce soit à pied ou par avion. On en a donc pas mal des tampons du Guatemala sur notre passeport !

Nous avons appris que Raoul, le fameux agent de Livingston qui s’occupe des clearances, passe dans les diverses marinas du fleuve pour faire également les extensions de VISA des plaisanciers.

Encore une fois, on n’a pas eu de faire appel à ses services, sachant qu’un aller et retour en lancha (barque locale) jusqu’à la ville nous reviendrait toujours moins cher. Aller à Livingston par la terre est quasi impossible, la jungle est trop dense, il n’y a pas vraiment de route. Tout se fait pas le fleuve ici !

C’est Damien qui s’en charge, il en aura pour Q175, soit 20€, de lancha pour aller et revenir de Livingston. Il est repassé aux Customs, qui lui ont demandé Q1222,18 (environ 140€) pour l’extension de 9 mois en plus, toujours à payer via la banque. Enfin, c’est le Port Authority qui lui a demandé Q450, soit environ 52€.

Pour les 9 mois de plus accordés, nous avons donc payé Q1847,18, soit environ 212€ (en comptant la lancha). Ce qui donne pour un an sur place au total, Q2981,56 soit environ 342€.

 

Sortie du Guatemala en voilier

Note : Nous n’avons eu aucun souci à sortir et rentrer plusieurs fois dans le pays sans le bateau. En effet, nous avons fait un voyage de 15 jours au Mexique en passant la frontière à pied et nous sommes revenus deux mois en France par avion. Que ce soit pour entrer ou pour sortir, aucun souci, un petit formulaire à remplir, un tampon, pas de fouille.

Pour ce qui est de notre sortir en voilier, nous avons redescendu le Rio Dulce jusqu’à Livingston, pour nous ancrer comme la première fois face à la ville. On met l’annexe à l’eau, hop, on y va à la rame (c’est toujours moins tentant qu’avec le moteur). Cette fois-ci, on s’amarre au ponton public, celui juste à côté du restaurant Bugamama. On se fait aussitôt aborder par des jeunes qui se présentent, nous souhaitent la bienvenue et nous assurent qu’ils vont surveiller notre dinguy. Mouais, on connaît ça, ils demanderont quelques sous c’est sûr à notre retour…

On passe d’abord aux Customs pour récupérer notre fameuse extension de VISA. Car quand Damien était passé la faire, il aurait normalement fallu y retourner pour avoir le papier (qui met environ une semaine à arriver depuis la capitale apparemment). Hors de question de se refaire un aller-retour en lancha pour ça, tant que les Customs l’ont…

Problème, l’employé des douanes ne retrouve pas notre dossier ! Heureusement qu’on arrive à se débrouiller en espagnol pour rester patient et lui expliquer que notre extension est supposée se trouver ici. Ouf, au bout de longues minutes de recherche dans tous les cartons, enfin le voilà ! Il nous remet notre extension de VISA et nous demande de d’abord passer au Port Authority pour aller chercher notre Zarpe (papier de sortie). Allez, les allers et retours ne font que commencer…

Une fois au Port Authority, on obtient notre Zarpe sans problème, on nous demande juste de repasser après avoir fait tamponner le feuillet par l’Immigration, ainsi que pour payer une taxe de sortie.

On passe d’abord aux Customs avec notre Zarpe, mais là aussi, il faut revenir avec le tampon de l’Immigration. Euh, problème, nous n’avons qu’un seul papier ! C’est donc à nous d’aller faire des photocopies bien entendu, les trois bureaux sont tellement indépendants qu’ils ne peuvent pas se mettre d’accord sur le nombre de feuilles à imprimer ! Ça nous coûtera seulement quelques centimes mais évidemment, ça prend du temps.

Direction donc le bureau de l’Immigration où surprise, on doit là-aussi payer une taxe ! Ça, on ne l’avait pas prévu. Apparemment, ce serait pour le fait de sortir via un voilier du pays, et pour régler aussi des parcs nationaux locaux. Bon, pas le choix, ce sera Q75 par personne (soit environ 8,60 €).

Retour au Customs pour leur laisser un des papiers puis au Port Authority pour faire de même et payer Q150 pour le bateau (soit environ 17,20€). Enfin, ça y est, nous sommes libres de partir ! Un dernier petit repas en ville sera bien mérité;)

Wifi et internet au Guatemala

 

Nous avons toujours eu une bonne connexion à la marina Nana Juana, le wifi du resort fonctionne bien. En dehors, lors de nos visites dans le pays, nous n’avons pas eu trop de souci non plus à trouver du Wifi, dans les logements où nous avons été, comme à Antigua Guatemala, ou dans les auberges de jeunesse/restaurants, comme à Flores.

Nous avons quand même essayé d’acheter une carte SIM locale, mais ça n’a pas été très concluant. La carte SIM coûtait Q50 et le forfait de 2 GB Q100. Au final, on ne sait pas trop ce qui est arrivé, tout s’est consommé très vite ! Sans doute une application mise à jour malencontreusement sur le téléphone…

 

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